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« Ça fait peur » : le Texas veut interdire aux femmes enceintes de prendre l’autoroute pour les empêcher d’avorter ailleurs

Depuis 2022, l’avortement est illégal au Texas et dans plusieurs autres États. Toutefois, cela ne suffit pas pour beaucoup de gens. Selon 20 Minutes, une dizaine de juridictions texanes ont voté contre le mouvement des femmes enceintes en faveur de l’avortement.

La ville d’Armillo, située dans le nord du Texas, qui compte environ 200 000 habitants, dont des militants anti-avortement, réclame l’interdiction des autoroutes pour les femmes souhaitant avorter. Le Nouveau-Mexique, le Colorado ou encore le Kansas sont des États où l’interruption volontaire de grossesse (avortement) est toujours légale et qui sont reliés à la ville par plusieurs autoroutes.

« Trafic d’avortement »

« Nous sommes confrontés à toutes ces horreurs, comme le trafic d’avortements » explique Mark Lee Dickson « Il y a des enfants à naître qui sont involontairement transportés d’un État à l’autre pour être assassinés. » poursuit Marc le pasteur et fondateur du groupe « villes sanctuaires pour les enfants à naître ».

Ces « villes sanctuaires » sont généralement utilisées dans les municipalités progressistes pour désigner la protection des immigrés illégaux, selon le journal. La voix du Nord. Mais récemment, le mot a été utilisé par les conservateurs pour restreindre l’accès à l’avortement. Il existe aujourd’hui environ 70 « villes sanctuaires » à travers le pays, dont la majorité ne compte pas plus de 500 habitants.

Les horreurs de la suppression du droit à l’avortement

En 2022, la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement a été supprimée par la Cour suprême. Depuis, chaque État a fait son propre choix concernant ce droit. Une vingtaine d’États ont interdit ou fortement restreint l’accès à l’avortement. C’est le cas au Texas où l’avortement est interdit, même en cas de viol ou d’inceste. Il existe des exceptions, s’il existe un danger de mort ou un risque grave pour la mère. Or, la loi est si vague à ce sujet que de nombreux médecins refusent de pratiquer ces actes.

N’importe qui peut porter plainte contre une personne transportant une femme enceinte souhaitant avorter. « C’est très effrayant« , confesse Harper Metcalf, membre de l’Amarillo Reproductive Rights Freedom Alliance. « Ces ordonnances n’étaient pas faites pour être appliquées. Elles visent à semer la confusion et à créer de la peur et de l’incertitude, afin que les gens évitent de se tourner vers leurs voisins et amis lorsqu’ils ont besoin d’aide. » Harper explique.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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