Bourse Entreprise

Ça fait mal de l’admettre, mais Netflix avait raison

Netflix a dévoilé ses résultats du premier trimestre 2024… et contre toute attente ils sont excellents. Mais ce n’est pas assez.

Le problème des trois corps // Source : Netflix

Netflix avait raison, et la situation va empirer. C’est en tout cas la lecture qu’il est possible de tirer des résultats financiers du premier trimestre 2024 de la société de Reed Hastings. On aurait aimé dire le contraire, mais la stratégie de Netflix fonctionne… pour le moment. Non pas qu’on souhaite du mal à l’entreprise et à ses salariés, loin de là, mais on aurait espéré pouvoir dire qu’une stratégie basée sur la satisfaction des utilisateurs était à privilégier. Ce n’est pas le cas.

La stratégie de Netflix fonctionne…

Jeudi, Netflix a dévoilé ses résultats du premier trimestre 2024 et ils ont dépassé les attentes. Sur la période, le service SVOD a gagné 9,3 millions d’abonnés supplémentaires, portant son total à 270 millions. C’est d’autant plus impressionnant que tous les observateurs du marché en estiment la moitié.

Oui, mais voilà : la stratégie de Netflix fonctionne. Serrer la vis, compliquer le partage de compte et proposer un abonnement moins cher, moins qualitatif, financé par la publicité… On aurait pu penser que cela aurait fait fuir les abonnés, c’est en effet la tendance qui s’est dégagée de nos différentes enquêtes sur la question. . Et pourtant, le bilan est positif pour Netflix, mais pour combien de temps ?

… jusqu’a quand ?

Il faut dire aussi que Netflix a réussi à rester au coeur de l’attention en ce début d’année 2024 en l’adaptant en série. Le problème des trois corps, le roman de science-fiction de Liu Cixin. C’était LA série événement de ce trimestre, et même si les avis à son sujet sont partagés, elle a certainement poussé un certain nombre de personnes à relancer leur abonnement.

Les Chroniques de Bridgerton, Avatar : le dernier maître de l’air, Jeu de calmar, Toi… L’année 2024 sera rythmée par diverses raisons de réactiver son abonnement Netflix, mais cela suffira-t-il à pérenniser ce modèle économique ? Rien n’est moins sûr.

Lien YouTube Abonnez-vous à Frandroid

Il est même si improbable que Netflix ait annoncé lors de son rapport trimestriel que le nombre d’abonnés ne serait plus communiqué à partir de 2025. Un manque de transparence immédiatement puni par les investisseurs avec une baisse de 9% du cours de l’action NFLX au lendemain de l’annonce. . Sur ce point, Netflix n’avait apparemment pas raison.

Dans un monde d’après-Covid, d’après-guerre en Ukraine, où les marchés s’envolent, où les dividendes n’ont jamais été aussi considérables, les investisseurs veulent des rendements élevés, des profits garantis. Et pour cela, Netflix devra montrer ses références. Il faudra leur promettre de nouveaux abonnés, de nouvelles sources de revenus et des bénéfices à la hauteur des attentes.

Le retour de la télé ?

Pour cela, Netflix a une idée. La même chose que Disney, pour être honnête. L’idée est simple : réinventer la télévision. Proposez des chaînes qui diffusent du contenu en continu. Pour l’abonné, c’est la tranquillité de ne pas avoir à choisir de programme. Pour Netflix, il s’agit d’un coût d’infrastructure réduit. La diffusion simultanée d’un même programme à plusieurs personnes permet de compresser, partager et, finalementpour économiser un peu.

Au-delà des futures augmentations de prix, c’est la nouvelle idée des services SVOD pour se conformer au capitalisme. Et nous aimerions dire que c’est une mauvaise idée, que ça ne marchera pas, mais cela nous obligerait certainement à faire notre mea culpa dans quelques mois pour dire que Netflix avait encore une fois raison.


Envie de rejoindre une communauté de passionnés ? Notre Discord vous accueille, c’est un lieu d’entraide et de passion autour de la tech.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page