«Ça commence à m’énerver» (Top 14)
Christophe Urios, après la défaite de Clermont face au Stade Français ce samedi (36-6) : « Nous avions de l’ambition, nous savions que nous avions une fenêtre d’opportunité. J’ai trouvé le 5 de devant émoussé, nos attaquants pas forts, notre jeu offensif pas en place. Nous ne trouvons pas les clés. Et individuellement, nous avons commis des erreurs incroyables. Les matchs à l’extérieur se succèdent et se ressemblent : le tarif est de 40.
Ça commence à m’énerver qu’on ne puisse pas imposer ce qu’on veut, c’est toujours le même prix, toujours les mêmes erreurs. C’est fatigant. Notre rugby n’est pas assez fort. Sous pression, nous ne pouvons pas avoir la solidarité dont nous avons besoin. Nous savions que cette équipe allait réagir et nous avons encaissé deux premiers essais à cause de plaquages manqués. Notre animation offensive n’est pas bonne mais pour cela il faut que les avants dominent comme on le fait chez Michelin. Il n’y a pas de révolte parce que nous n’avons pas le ballon. Les bases ne sont pas bonnes. Nous ne sommes pas unis comme nous le voyons dans la conquête au corps à corps. Il faut être bon en discipline et on reçoit deux cartons jaunes. Et enfin, il faut être efficace. Nous avons passé dix minutes sur la ligne en première mi-temps sans marquer. A partir de là…
Thomas Ceyte (deuxième ligne de Clermont) : « Ce qui s’est passé? » Pas grand chose de notre côté. Quand tu es dominé sur tous les rucks, toutes les mêlées, dans l’agressivité, dans les choses très simples du rugby, quand tu ne fais que défendre et que tu n’as pas de conquête, c’est compliqué. Nous n’avons rien fait, nous avons été terribles. Nous nous entraînons bien, mais nous ne sommes peut-être qu’une équipe d’entraînement. On avait envie de tenir la longueur et de les faire craquer. C’est nous qui nous sommes effondrés à tous points de vue. On sait qu’ils n’ont pas un jeu soigné mais de gros joueurs, une grosse mêlée. On l’a vu et on leur a donné un bon coup de pouce. Nous avons tenu bon. A la mi-temps, nous étions toujours en tête. Mais quand tu ne tiens pas le ballon, quand tu souffres…
« J’ai l’impression que nous sommes le Doliprane des équipes qui nous accueillent »
On ne se branle qu’à l’extérieur. J’ai l’impression que nous sommes le Doliprane des équipes qui nous accueillent. Perpignan avait perdu trois matches, on a pris 40 points. A Toulouse, qui avait perdu deux matches, on en a pris 50. Et là contre Paris en zone rouge, on en a pris 30. A domicile on a fait des matchs consistants, on a fait le plein. Ça tombe bien, est-ce qu’on a réussi à embarrasser les grands noms ? Pas sûr. Aucun manque de respect envers qui que ce soit. Le match le plus difficile sur le papier, c’était Toulon et c’était compliqué pour nous. Contre Bordeaux, nous serons sous pression. »