Citroën tente depuis des années de grappiller des parts de marché à Dacia, devenue l’une des marques les plus populaires en Europe. On se souvient des C4 Cactus et C-Elysée, qui n’ont jamais vraiment inquiété la Dacia Logan.
Mais Citroën a peut-être trouvé la recette de son succès sur le marché des voitures low-cost. Pour la quatrième génération de sa C3, la marque s’est appuyée sur la version produite en Inde et au Brésil de sa citadine. La version européenne utilise la plateforme Smart Car initialement développée pour les marchés émergents. Cependant, Citroën a revu en profondeur sa copie pour l’adapter aux normes européennes et la version européenne de la nouvelle C3 sera produite en Slovaquie.
De plus, la nouvelle C3 propose une nouvelle version électrique ë-C3. Ce dernier, tout comme le modèle thermique, est disponible à des prix très compétitifs. Citroën pourrait donc enfin réaliser ses ambitions de concurrencer Dacia. Il faudra encore essayer ces nouvelles C3 et ë-C3 pour vérifier si elles en ont vraiment les moyens.
Un C3 Aircross plus grand et sept sièges
Si la C3 de quatrième génération affiche des lignes surélevées, Citroën a également développé en parallèle un nouveau C3 Aircross. La deuxième génération du SUV citadin reprend la même recette que sa petite sœur et est donc dérivée du C3 Aircross produit en Inde et au Brésil.
De plus, cette nouvelle version grandit beaucoup pour atteindre 4,39 m de longueur, soit 23 cm de plus que la génération précédente. Le C3 Aircross est désormais plus grand qu’un Dacia Duster, avec 4,34 m de long par exemple.
Le style reçoit un traitement similaire à celui de la C3, à commencer par le nouveau logo de la marque. Si les proportions restent les mêmes que la version produite en Inde et au Brésil, presque toutes les parties visibles sont spécifiques. Les plus observateurs remarqueront des similitudes avec la nouvelle Opel Frontera, qui n’est autre que la cousine technique de ce nouveau C3 Aircross.
Citroën ne montre pas encore l’intérieur de son SUV, que l’on imagine proche de celui de la nouvelle C3 pour la partie avant. On sait toutefois qu’elle proposera une nouvelle version sept places, ce qui devrait lui permettre de concurrencer le Dacia Jogger. En revanche, les nombreux aspects pratiques du précédent C3 Aircross, comme sa banquette coulissante et ses dossiers inclinables, ne seront peut-être pas tous repris.
Moteurs, essence, hybrides ou électriques
Sous le capot de la deuxième génération de C3 Aircross, on retrouvera des motorisations essence et hybrides qui n’ont pas encore été détaillées. Il devrait logiquement s’agir du bloc 1.2 PureTech, avec et sans hybridation 48 V. Une version 100 % électrique sera également proposée, mais là encore sans plus de détails sur sa configuration technique. La ë-C3 dispose d’une batterie LFP de 44 kWh, qui alimente un moteur électrique de 83 kW (113 ch), pour une autonomie allant jusqu’à 326 km en cycle WLTP au volant de la citadine électrique. Reste à savoir si ce sera la même chose pour le SUV.
Le nouveau C3 Aircross n’a pas encore annoncé ses tarifs, mais ceux-ci devraient être très compétitifs. La nouvelle C3 démarre effectivement à partir de 14 990 € (plus 230 € de malus) en version essence PureTech 100 ch, un prix proche de celui d’une Dacia Sandero équivalente, et la ë-C3 électrique démarre à partir de 23 300 € (moins 4 000 € de bonus). Le C3 Aircross viendra défier les Dacia Jogger et Duster, vendus respectivement à partir de 17 990 € (plus 50 € de malus) et 19 690 € (plus 230 € de malus). Citroën détaillera plus en profondeur les caractéristiques du nouveau C3 Aircross avant l’été, en amont de son lancement commercial.
