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BYD, Hyundai, Mitsubishi… Amnesty dénonce des approvisionnements en batteries électriques trop opaques sur les droits humains

BYD, Hyundai, Mitsubishi… Amnesty dénonce des approvisionnements en batteries électriques trop opaques sur les droits humains

L’ONG publie ce mardi 15 octobre un rapport qui retrace la chaîne d’approvisionnement en batteries de 13 grandes marques automobiles.

Cobalt, cuivre, lithium, nickel… les constructeurs automobiles ne régulent pas suffisamment leur approvisionnement en ces métaux nécessaires aux batteries électriques pour protéger en toute transparence les droits humains, prévient Amnesty International dans un rapport ce mardi 15 octobre.

Dans cette étude intitulée « Droits de recharge »l’ONG a attribué à 13 grandes marques de véhicules électriques une note destinée à refléter l’alignement de leurs chaînes d’approvisionnement en métal pour batteries avec les normes internationales de vigilance en matière de droits de l’homme, définies par l’OCDE. Si Amnesty a observé un «des progrès indéniables» dans le secteur depuis la première publication du rapport, en 2017, aucune entreprise analysée n’est encore en activité « vigilance raisonnable » sur ses circuits logistiques. L’entreprise allemande Mercedes-Benz a obtenu la meilleure note avec 51 sur 90, suivie de deux points par l’américaine Tesla. Stellantis, Volkswagen, BMW et Ford complètent la liste des constructeurs « modérément » aligné sur les normes internationales.

Plusieurs sites d’extraction ciblés

Renault et General Motors s’insèrent au milieu du peloton, avec un alignement « minimal ». BYD (11/90), Mitsubishi Motors (13/90) et Hyundai (21/90) affichent de mauvaises performances. Comme Geely Auto et Nissan, ces marques « n’ont pas démontré leur alignement sur les normes internationales »selon les auteurs. « Les retardataires doivent travailler plus dur et plus vite pour démontrer qu’ils prennent les droits humains au sérieux »a prévenu Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. « Les communautés souffrent d’expulsions forcées, de problèmes de santé dus à la pollution et de difficultés d’accès à l’eau »elle a expliqué.

En septembre 2023, Amnesty accusait des multinationales d’avoir procédé à des expulsions forcées, des menaces, des intimidations et des tromperies contre les populations locales sur les sites miniers de cobalt et de cuivre du sud-est de la République. République Démocratique du Congo.

L’ONG a également documenté, en 2021, des cas de violations des droits humains liés à l’exploitation du nickel aux Philippines, touchant notamment les populations autochtones. Le rapport publié mardi appelle les constructeurs automobiles à redoubler d’efforts, mais n’oublie pas les gouvernements, les encourageant à « renforcer leurs propres réglementations en matière de vigilance en matière de droits de l’homme ».

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