Burnout, harcèlement… Les salariés du show de Yann Barthès souffriraient
Selon une enquête menée par Télérama et publiée sur son site lundi 23 septembre, de nombreux salariés de la société Bangumi, qui produit l’émission de Yann Barthès « Quotidien », se sont plaints de conditions de travail désastreuses.
Une histoire de coulisses peu flatteuse ? Selon une enquête menée par Télérama et publiée sur son site ce lundi, les salariés de l’émission « Quotidien » souffrent de l’ambiance oppressante qui règne au sein de la société de production Bangumi, fondée par Yann Barthès et Laurent Bon il y a treize ans.
Loin de l’image propre et positive que l’émission, diffusée chaque soir sur TMC et suivie par plus de 2 millions de personnes, entend véhiculer, le site rapporte plusieurs cas qui relèvent davantage des prud’hommes que d’une relation de travail normale.
Selon l’article en ligne, des cas de « harcèlement, de souffrance au travail et de mauvais management » ont été exprimés, dont celui d’un ancien manager, sous couvert d’anonymat, qui a dénoncé « une entreprise folle avec des moyens fous… mais qui peut aussi très facilement vous écraser ». Autre exemple exposé dans Télérama, la lettre d’un salarié faisant état d' »intimidations, de critiques acerbes, de propos publics gratuits et incessants », le conduisant à la dépression.
Accusé, Laurent Bon se défend
Du côté de Bangumi, le son de cloche est différent, la directrice en charge des ressources humaines allant jusqu’à expliquer à Télérama n’avoir jamais reçu « d’alerte concernant du stress ou du mal-être », malgré notamment le cas d’une salariée en arrêt de travail depuis mars pour cause de burn-out.
Il en va de même pour le producteur de l’émission, Laurent Bon, qui se dit « respectueux de la loi », assure n’avoir « aucune condamnation à ce jour », tandis que, toujours selon Télérama, quatre salariés ont été déférés aux prud’hommes, dont les célèbres humoristes Eric et Quentin, qui avaient quitté brutalement et sans raison apparente l’émission en 2019, l’affaire s’étant soldée par un accord à l’amiable avec clauses de confidentialité.
Laurent Bon souhaite néanmoins relativiser les accusations, en soulignant le type d’émission proposée, quotidienne, et l’obligation de produire un contenu de qualité, au plus près de l’actualité : « On a une émission quotidienne à gérer, c’est dur et tout le monde n’est pas forcément fait pour ça. » Et plutôt que de se mettre sur la touche lorsqu’un salarié ne semble pas donner satisfaction, le producteur explique qu' »on l’accompagne ou on l’oriente vers autre chose ».
« L’image du roi seul dans sa tour est un fantasme. Dans ma position, je ne peux pas être accessible à tout le monde, tout le temps, et il y a des chefs de service, des rédacteurs en chef qui sont là pour faire le lien et pour me signaler des informations et des problèmes », explique-t-il.