» La période est très compliquée et vous avez choisi de faire une pause après les Jeux Olympiques.
Il y a toujours l’épaule qui pose problème. Pour l’instant, on ne peut pas vraiment s’en sortir. J’avais besoin de faire une pause (après les Jeux), de me ressourcer, de faire un bloc d’entraînement un peu à l’écart de la compétition pour arriver ici prêt et en forme. Après les Jeux, c’était compliqué physiquement et mentalement aussi. Je ne me voyais pas aller à Toronto et faire toute la saison américaine. C’était la meilleure option possible. Aujourd’hui, c’est un moment compliqué qui se situe dans la suite de la saison.
« En ce moment, jouer au tennis me fait mal. Je ne sais pas si on peut dire que je cours avec plaisir… »
Quels sentiments avez-vous éprouvés lorsque vous avez quitté le terrain ?
Il y en a tellement, c’est difficile de faire le tri. (elle souffle) C’est pénible de jouer au tennis en ce moment. Ce n’est pas quelque chose qui est censé se passer comme ça. Je ne passe pas un très bon moment. Dans ces conditions, c’est difficile d’enchaîner les coups et, c’est peu importe le niveau de l’adversaire. Pour l’instant, jouer au tennis est pénible. Je ne sais pas si on peut dire que je cours avec plaisir… On fait les choses différemment, on allège le calendrier des tournois pour passer du temps à s’entraîner dans un endroit plus calme que dans la machine à laver des tournois. On court ici et là, un peu comme un hamster dans sa roue. On essaie de changer un peu ça. Et il y a toujours l’épaule qui met son petit dard dans la sauce, donc on ne peut pas dire que la confiance est là.
« Il y a le classement, cette histoire de points tout le temps. Est-ce la façon la plus saine de jouer au tennis ? Pas vraiment. »
Cela ressemble à un épuisement professionnel pour vous, n’est-ce pas ?
C’est possible, oui. Parfois, on a l’impression de tourner dans une roue, de chercher un moment pour s’en sortir et on n’y arrive pas. Il n’y a pas d’issue au niveau du tunnel. Il y a le classement, cette histoire de points tout le temps. Est-ce la manière la plus saine de jouer au tennis ? Plus vraiment. Le circuit est de plus en plus intense, exigeant physiquement et émotionnellement. Plusieurs joueurs s’en sont déjà plaints. Pour l’instant, ça tient, on verra.