Santé

Bulletin n° 9 – Septembre 2024






Bulletin n° 9 - Septembre 2024

Écrit le .

Campagne de vaccination contre le VRS avec Beyfortus® (dont l’efficacité sur le terrain a été largement démontrée l’année dernière, notamment en France) commencer. Les documents des autorités sanitaires sont disponibles en cliquant ici. De plus, Abrysvo®, vaccin contre le VRS administrable aux femmes enceintes, doit être disponible en pharmacie en septembre. Réponses aux questions fréquemment posées :

  • Qui devrait être vacciné? Tous les enfants nés à partir du 1er janvier 2024 : le bénéfice individuel et collectif sera d’autant plus important que l’enfant sera jeune pendant la période épidémique (nouveau-nés > 1-3 m, > 3-6 m, >6 m-11 m).
  • Aurons-nous suffisamment de doses ?? Oui !!! A priori 600 000 doses ont été commandées pour une cohorte de naissance de 700 000 enfants.
  • Où ces doses seront-elles administrées ? ? Dans les maternités mais aussi en ville par les pédiatres, généralistes, sages-femmes, infirmières, PMI. Le plus tôt sera le mieux avant l’épidémie.
  • Qui peut prescrire ? Maternité, médecins, sages-femmes, PMI sur ordonnance individuelle qui sera délivrée en pharmacie dans quelques jours.
  • Quel est le dosage ? ? 50 mg pour le
  • Il y aura– y a-t-il un reste à charge pour les parents ?? Non, si l’injection est réalisée à la maternité, lors d’une hospitalisation ou si les patients bénéficient d’une mutuelle ou de la CMU.
  • Y aura-t-il des frais restants pour les cliniques et les hôpitaux ? Non, ils devront payer le coût du produit à l’avance et seront remboursés ultérieurement.
  • Faut-il vacciner les enfants de plus d’un an ? Seuls ceux qui étaient soumis à l’indication de Palzivumab® la 2ème année : dysplasie bronchopulmonaire persistante, cardiopathie congénitale, etc.
  • Peut-Beyfortus® est administré avec les vaccins du nouveau-né ou du nourrisson : OUI !!!

L’épidémie de coqueluche prolongémontrant les limites des programmes de vaccination et de l’antibioprophylaxie : 3 avis de la HAS et du HCSP concernant la vaccination et l’antibiothérapie sont disponibles. Rappelons le bénéfice majeur de la vaccination des mères pendant la grossesse : au moins 20 nouveau-nés et nourrissons sont décédés depuis le début de l’épidémie.

L’OMS a déclaré une urgence internationale de santé publique en raison de la résurgence des infections par le virus MPX dans un nombre croissant de pays d’Afrique. La maladie est causée par l’orthopoxvirus simien (MPXV), dont il existe deux clades : le clade je (ex-« Bassin du Congo ») et clade II (ex-« Afrique de l’Ouest », moins mortel), divisé en sous-clades IIun et IIb. Le clade IIb est responsable de l’épidémie entre juillet 2022 et mai 2023, qui s’est propagée rapidement par contact sexuel. Finalement peu mortelle, elle a donné lieu en France à la vaccination des sujets contacts et à une campagne de vaccination préventive des personnes à risque. Il s’agit d’une nouvelle souche virale (clade Ib) qui est apparu en République du Congo en mai 2023, puis au Burundi, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda. La majorité des cas et des décès en 2023 en RDC concernaient des enfants de moins de 15 ans (clade jeun historique – transmission par contact avec des animaux ou au sein du ménage), puis des cas de transmission par contact hétérosexuel (liés au travail du sexe) sont apparus clade jeb, ainsi que quelques cas parmi les HSH.

Les symptômes de la variole apparaissent 6 à 13 jours après l’infection (entre 2 et 21 jours). Les manifestations cliniques comprennent de la fièvre, des céphalées, une asthénie et des adénopathies, suivies d’une éruption cutanée et d’ulcères muqueux dans les 3 jours. L’éruption cutanée évolue en macules, papules, vésicules, pustules, ombilication, croûtes et desquamations en 2 à 3 semaines. Le diagnostic est fait par PCR sur les lésions. En France, il s’agit d’une maladie DO à partir du stade « cas suspect » (symptômes compatibles, qu’il y ait ou non une exposition à risque). Les vaccins antivarioliques assurent une protection croisée contre la variole, avec une efficacité pré-exposition des vaccins vivants de 1ère/2ème génération d’environ 80 à 85 % plusieurs décennies plus tard. Les données du monde réel de 2022-2023 ont montré que l’efficacité d’une dose unique ou de 2 doses du vaccin à 3 dosesème L’efficacité de la vaccination post-exposition est de 20 % (-24 ; 65) pour la génération MVA-BN (Modified Vaccinia Ankara-Bavarian Nordic, Imvanex* ou Jynneos*). Le risque d’infection pour la population générale est considéré comme faible par l’ECDC.. Chez les personnes ayant de multiples partenaires sans antécédents d’infection ou de vaccination, la probabilité d’infection par le clade I du MPXV est élevée pour les personnes voyageant ou vivant dans les zones touchées ; elle est faible lorsque les contacts sont évités. Des recommandations nationales pour les voyageurs sont attendues, mais il est crucial que les vaccins soient disponibles dans les régions africaines.

Revaxis® n’est pas plus disponible. Pour réaliser les rappels (25a, 45a, etc.) utiliser un vaccin dTcaP, qui sera bénéfique en cas d’épidémie de coqueluche et pour les personnes de 65 ans et plus où la maladie reste grave.

Robert Cohen, Maeva Lefebvre, Didier Pinquier, Pierre Bakhache, Pierre Bégué, Marie-Aliette Dommergues, Véronique Dufour, Joël Gaudelus, Isabelle Hau, Cécile Janssen, Odile Launay, Anne-Sophie Romain, Franck Thollot, Georges Thiebault, François Vie le Sage , Catherine Weil-Olivier, Hervé Haas.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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