Le beau temps n’a jamais réussi à s’installer longtemps en ce printemps 2024. L’anticyclone des Açores n’est guère venu nous rendre visite. A l’inverse, les dépressions se sont succédées avec de nombreuses gouttes froides sur l’Europe occidentale et la France apportant beaucoup d’instabilité avec des passages perturbés actifs et des précipitations abondantes. Ces gouttes froides se sont parfois dirigées vers le sud avec des épisodes méditerranéens actifs depuis les Cévennes jusqu’à la région PACA, notamment en mars et avril.
Bilan du printemps 2024 © La chaîne météo
Un printemps très pluvieux
Avec un excédent pluviométrique de 51 % par rapport à la normale, sur un échantillon de 30 villes de France, ce printemps 2024 se classe donc comme le plus humide depuis 2008. Mars a été le mois le plus pluvieux (+104 %), suivi de mai (+60 %). ). A noter un léger déficit pluviométrique en avril (-8%). Alors que la pluviométrie printanière moyenne est de 180 mm sur les 3 mois du printemps, le total pour ce printemps 2024 atteint 272 mm. Les villes les plus humides étaient Montélimar (405 mm), Pau (392 mm), Nice (391 mm), Lyon (389 mm) et Besançon (357 mm). C’est à Nice que l’excédent pluviométrique est le plus important (+150%) par rapport à la normale.
Les villes les plus et les moins arrosées au printemps 2024 © La chaîne météo
Un printemps aux températures très fluctuantes
Les températures ont souvent fluctué au cours de ce printemps 2024 avec des vagues de chaleur précoces entre mars et début avril avec plusieurs pics de chaleur précoces. La première quinzaine d’avril a été la plus chaude jamais observée depuis 1900. Deux records nationaux de température ont même été battus le 6 avril avec une température minimale de 22,5°C à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). et une température maximale de 33,9°C à Navarrenx (Pyrénées-Atlantiques). Une période de froid s’installe ensuite dans la deuxième quinzaine d’avril avec le retour des gelées et quelques dégâts sur certains arbres fruitiers. En mai, les variations de températures ont été moins marquées.
Sur l’ensemble du printemps, nous avons observé un excès de température de +0,8°C qui placerait notre printemps 2024 en 6ème position des printemps les plus doux.
Un printemps peu ensoleillé avec 3 mois de manque de soleil
Avec les perturbations et la météo instable qui ont fait la une de l’actualité de ce printemps 2024, le soleil n’a pas été au rendez-vous avec un déficit de l’ordre de 14% sur l’ensemble du printemps. Mai a été le mois où l’ensoleillement a été le plus déficitaire avec -22% d’ensoleillement en moyenne en France. Les villes les moins ensoleillées ce printemps 2024 sont Lille (345h), Besançon (346h), Dijon (354h), Reims (367h) et Brest (385h). Les villes les plus en manque d’ensoleillement sont Dijon (+30%) et Besançon (-28%).
Un printemps 2024 peu ensoleillé en France © La chaîne météo
Ce printemps très humide de 2024 aura permis de recharger efficacement nos nappes phréatiques, qui sont revenues à un niveau supérieur à la normale pour 65% d’entre elles. Le revers de la médaille est la situation très compliquée pour de nombreux agriculteurs qui doivent composer avec des sols gorgés d’eau dans certaines régions (retards dans les travaux des champs et augmentation des maladies). N’hésitez pas à consulter nos prévisions saisonnières pour tout savoir sur l’évolution météo de l’été à venir.