Budgets : les clubs sportifs du Gers entrent dans le vif du sujet
Touchés de plein fouet par la crise économique depuis le Covid-19, les clubs sportifs gersois peinent à équilibrer leur budget en cette fin de saison.
Ce n’est malheureusement pas nouveau, mais les fins de saisons sont synonymes de complications au niveau des finances des clubs depuis plusieurs années. Qu’il s’agisse de rugby, de football ou de basket, personne n’y échappe et tout le monde est confronté au même problème : la diminution des sommes allouées à ces clubs mais aussi l’augmentation du coût de la vie courante qui impacte toutes les dépenses durant la saison.
« Certains de nos partenaires arrêtent… »
Au cœur des demandes, les partenaires des clubs sont aussi touchés par cette crise. Les répercussions sont nombreuses. « Nos partenaires n’ont que peu ou pas de visibilité face à la hausse des coûts de l’énergie. Ils sont de plus en plus prudents, ils donnent toujours mais moins ou pas ce qui était initialement prévu. Certains arrêtent carrément, donc c’est forcément très compliqué », reconnaît David Sist, co-président d’Auch football. Même son de cloche du côté du rugby et des clubs de National 2, à savoir Fleurance et RC Auch. Sur le terrain, les deux clubs de rugby gersois sont en bonne voie pour terminer dans les six premiers et connaître ainsi les phases qualificatives.
Dans les bureaux, la réalité est plus difficile même si on nous assure que les budgets sont finalisés à temps. « C’est très dur à Fleurance, comme partout. Nous sommes en décalage en matière de subventions, et nous devons composer avec cela. Mais ça va le faire », rassure Michel Courtes, co-président de l’ASF. Toujours à Fleurance, mais côté football, la situation est toujours la même depuis la crise du Covid. « C’est toujours compliqué. Les dons des entreprises ont fortement chuté au cours des trois dernières années. La gestion des finances est un combat quotidien que nous menons mois après mois », explique Morgane Leclercq, co-présidente du club.
Basket Gimont, 60 000 € à trouver ?
Le football et le rugby ne sont pas les seuls sports concernés. Les basketteuses de Gimont, qui viennent de monter en National 2, disputeront les barrages pour accéder à la National 1, ce qui ne s’est jamais fait dans l’histoire du club. Le succès sportif du club a créé un grand engouement et de nouveaux partenaires sont arrivés. « La situation est assez bonne, sans être excellente. On continue à être très prudent et à compter les moindres dépenses », explique Simon Simionato, le président du club. Cependant, une deuxième montée consécutive compliquerait les choses. Si le club a anticipé cette potentielle montée en puissance, l’aspect financier va devenir une part très importante. « La montée en National 1, c’est 60 000 € de budget supplémentaire qu’il faut trouver. En gros, le budget est de 100 000 €. C’est une augmentation de 60 000 €, ce n’est pas rien, surtout pour un club comme Gimont », précise Simon Simionato. L’ESG espère compter sur davantage d’aides, mais le basket féminin reste encore un sport minoritaire dans le département. Et pour conclure. « En cas de passage en National 1, je ne sais pas si le club pourra obtenir cette somme d’argent conséquente, cela laisse perplexe. « Interrogatifs, tous les clubs gersois se serrent et continueront de se serrer la ceinture.
