budget, mercato, droits TV… suivez en direct la conférence de John Textor

« Nous avons discuté avec Rayan et je pense qu’il a compris les besoins, je pense qu’il a beaucoup appris sur la gestion d’une équipe. C’était sa décision, il aime beaucoup son club, il a signé un contrat pluriannuel, dès qu’il signe, tant mieux. Le contrat n’est pas encore signé. Nous discutons de la durée mais les conditions sont fixées. J’espère qu’il en est content. Il se laisse pousser les cheveux, c’est un signe pour moi qu’il est content. »

« C’est un grand joueur. Oui, il nous a aidé à gagner des matchs importants et je suis sûr qu’il peut continuer à apporter mais à partir du moment où un joueur refuse le PSG… Je n’aime pas l’idée de vendre au PSG, mais j’ai voulu honorer son souhait, ça n’a pas marché. Je ne sais pas exactement pourquoi. S’il refuse d’aller au PSG et de rejoindre Dortmund, il en a le droit. Il ne se voyait pas en Angleterre. Je regarde la situation économique et la situation sportive. Que fait-on d’un joueur qui attend la fin de son contrat sans avoir la volonté de rester un atout sérieux. On ne peut pas laisser un joueur qui n’est pas un véritable atout détruire le modèle économique du club. »

John Textor finit par s’expliquer sans vraiment s’expliquer… Il est relancé sur Cherki cette fois-ci…

« Les gens aiment dire que le grand méchant Américain prend toutes les décisions. Si vous voulez dire que c’est vrai, que ça vend plus, que toutes les mauvaises décisions sont les miennes, mes collègues s’occupent des bonnes. »

« Nous sommes une société cotée, contrairement aux autres clubs, c’est bien connu, nous avons connu une baisse drastique des droits TV, mais en plus de cela nous avons reçu un premier paiement réduit de 24% parce qu’un diffuseur n’a pas payé, arguant qu’il n’avait pas signé son contrat alors qu’il l’exécutait. Cela a un impact sur nous et sur les autres clubs. »

« Ce que je peux dire de manière générale, c’est que je regarde tous les comptes et nous avons actuellement des dettes fournisseurs importantes avec des délais plus longs que d’habitude, c’est pour ça que je vous ai parlé de la situation complexe. C’est souvent une question de timing. Les retards de paiement, les droits TV, les autres clubs qui nous devaient de l’argent, si une Ligue perd 30% de ses droits TV cela veut dire que les sponsors sont exposés, les abonnés aussi, on en avait plus qu’actuellement. Si une entreprise perd plus de 30% de ses revenus elle est en difficulté. Notre dette fournisseur a augmenté, cela a provoqué la vente de l’Arena. Il y a une grande intelligence de la part de la DNCG. Ils avaient compris qu’il y aurait ces pertes liées aux droits TV. Ils étaient beaucoup plus réalistes que beaucoup. Les agents se plaignent même quand ils sont payés, nos prestataires ont été soumis au stress, je l’avoue. Je dois injecter de l’argent pour combler les manques de trésorerie. J’ai sorti 22 millions de ma poche. »

« L’acquisition potentielle d’Everton viendrait de mon propre financement et l’accord qui est en cours de discussion serait moi en tant qu’acheteur et non Eagle Football. L’acheteur d’Everton serait John Textor. Je serais l’investisseur. Une nouvelle société holding serait créée. Il n’y aurait aucun impact sur OL Group. L’acquisition se ferait en fonds propres si elle se passe bien. Il y a 90% de chances de parvenir à un accord mais le propriétaire actuel d’Everton a beaucoup de choix. »

« Pour moi, les recruteurs en France et au-delà travaillent collectivement avec l’accent mis sur les recruteurs. Le modèle d’un directeur sportif comme David Friio, je ne sais pas si ça correspond vraiment à ce qu’on veut faire. Ce n’est pas tellement de la sélection et du recrutement. Chaque poste doit monter en puissance et mettre le bon profil en face. Friio ne correspond pas au profil qu’on recherche. Son contrat le protège bien. La séparation se fera en bons termes. »

« Il y a des discussions entre lui et Laurent Prud’Homme, on discute de son départ. C’est un homme bien, il a beaucoup contribué à notre réussite l’an dernier, et de la même manière que je veux monter en puissance avec le groupe, je veux faire la même chose avec la direction sportive. On peut faire mieux. »

« Je me demande si d’autres équipes survivront à la baisse des droits TV. Nous sommes une multinationale avec d’autres atouts, nous avons cette chance. Maintenant, nous partons avec de belles perspectives mais il y a de gros problèmes en Ligue 1. Nous voulons contribuer à la bonne gouvernance avec de bonnes idées mais nous ne sommes pas toujours écoutés. »

« On est devenu fort après un début de saison poussif, l’équipe est mieux préparée en ce début de saison que la précédente. Notre objectif est de gagner. Nos joueurs sont là pour battre le PSG. Monaco nous a écrasés mais on va se placer parmi les meilleurs. Même si notre plan de rachat n’a pas fonctionné comme on le souhaitait, notre équipe est beaucoup plus forte. »

« Nous avons des offres très sérieuses, nous espérons vendre avant la fin de l’année, cela va générer un important flux de trésorerie. »

« Ce marché des transferts a été très étrange. Il y avait une attitude attentiste après l’Euro, les Jeux olympiques ont fait diversion. Les clubs de Premier League sont entrés sur le marché tardivement. L’impact sur notre trésorerie s’est fait sentir avec des ventes non réalisées de joueurs que nous pensions avoir vendus et qui sont restés. Nous avons également eu des droits TV payés avec retard. 5 millions d’euros que nous attendions. »

« Il ne voulait pas partir. J’ai contacté Ernest (Nuamah) très vite, je me suis excusé, j’ai appris beaucoup de choses. C’est quelqu’un de grande valeur. Ce genre de décisions font que les joueurs se disent que l’OL est un grand club avec des installations extraordinaires, on est en Ligue Europa. »

Textor continue en donnant les chiffres mais se perd lui-même dans ses notes…

« Nous avons vendu l’équipe à Seattle, nous avons vendu l’Arena à Aulas. Ce sont des transactions qui ne sont pas centrales pour notre activité. Nous avons atteint nos objectifs en termes de ventes mais pas en termes de transferts. Certains joueurs ont choisi de rester. Alex a choisi de rester, c’est super, j’étais en larmes de joie. Je suis content qu’il reste, c’est super. »

« On cherchait à vendre pour 130 millions d’euros et la salle LDLC et aussi on avait prévu mais on a refusé de vendre l’équipe féminine de basket de Seattle. Je vous dis tout ça parce qu’il faut comprendre le contexte. Ça fait partie d’une multinationale dans le sport et le divertissement, ce n’est pas seulement le budget d’un club de foot. Qu’est-ce qu’on voulait faire avec les 130 millions d’euros et en achetant pour 211 millions d’euros ? L’idée c’était de rationaliser l’équipe. On avait beaucoup de joueurs. On s’est donné la possibilité de jouer en Europe. Même si ces joueurs nous ont sauvé de la relégation, on voulait changer la composition parce qu’on veut gagner. »

« Il faut savoir que l’OL, le groupe coté, a été rebaptisé Eagle Football Group. Ce groupe a une vocation globale, il nous permet un échange de liquidités pour placer des liquidités dans différentes directions. L’OL pourrait investir dans des joueurs prêtés à d’autres au sein du groupe. L’OL est une filiale du groupe. Quand on regarde le budget présenté à la DNCG, c’est un groupe multinational qui fait du transfert de joueurs au sein du groupe et à l’extérieur. Il ne s’agit pas seulement de l’OL. Notre budget est complexe par rapport à d’autres clubs français. »

« Là où nous n’avons pas bien exécuté le plan, c’est que nous voulions monter d’un niveau et changer de paradigme. Ces dernières années, grâce à la force de l’académie, nous avons donné leur chance à de très jeunes joueurs, ce qui nous a permis d’avancer. Nous avons montré notre capacité à laisser de la place aux jeunes joueurs. Les ventes de Castello Lukeba et de Malo Gusto ont été le début du changement. L’idée était d’acheter des joueurs d’une valeur théorique de 60 millions, je voulais monter d’un niveau, acheter des joueurs de niveau européen. C’était la stratégie au début. »

« La saison dernière a été compliquée. J’ai déjà parlé des erreurs que j’ai moi-même commises. Il y a des décisions que j’aurais dû prendre. L’équipe n’était pas préparée au mieux. On a évité la relégation après une très mauvaise entame. On a eu beaucoup de liberté lors du mercato hivernal grâce à la coopération de la DNCG qui a soutenu notre budget pour la deuxième partie de saison. On a acheté et accueilli des joueurs en prêt, dont certains se sont révélés d’une grande valeur. On reconnaît l’apport des joueurs qui sont partis, on aurait préféré préserver la famille OL et garder ces joueurs. »

« J’ai convoqué cette conférence de presse en grande partie parce que nous ne nous sommes pas vus cet été. Nous allons faire le point. Des décisions ont été prises et cela a eu des répercussions sur le mercato avec un impact sur la compétition et les finances. Je vais vous parler d’affaires et de football. »

L’invité mystère était donc le directeur général du club. La conférence de presse est sur le point de débuter.

Le président de l’OL se fait attendre mais il ne devrait pas tarder à se montrer… accompagné. De qui ? Mystère.

Les journalistes sont prêts. Pour cette première sortie publique, le coach de l’OL devrait être interrogé sur le mercato lyonnais et les finances du club, le départ annoncé de David Friio et le début de saison difficile de l’équipe première.

Les joueurs de Pierre Sage se déplacent à Lens ce dimanche (20h45) pour clôturer la 4e journée de Ligue 1 avant de recevoir l’OM au Groupama Stadium une semaine plus tard, puis de recevoir l’Olympiakos en Ligue Europa au même stade le jeudi 26 septembre.

John Textor s’est rendu mardi à Paris pour assister au vote pour la présidence de la LFP. Sans surprise, malgré une opposition grandissante, les membres du conseil d’administration ont renouvelé leur confiance à Vincent Labrune pour un nouveau mandat de quatre ans.

A l’issue de l’assemblée générale, le président de l’OL a déploré le déroulement du scrutin. « Je ne pense pas que ce soit un processus démocratique. Je pense que l’élection a été tentée avec un candidat unique il y a deux semaines… », a déploré l’Américain dans un court entretien accordé à L’Équipe. « On sait très bien que la décision d’aujourd’hui (ce mardi) a été prise bien avant le vote. »

Et l’homme d’affaires a déclaré : « C’était une version sportive du Venezuela… »

>>> Le tacle de Textor

Bonjour à tous ! Bienvenue dans ce direct consacré à l’OL, puisque le président lyonnais John Textor s’exprimera en conférence de presse ce mercredi, à partir de 17h30

L’occasion pour lui d’évoquer le mercato lyonnais mouvementé, le début de saison compliqué (l’OL est 13e de L1), mais aussi les sujets brûlants du football français, entre la crise des droits TV et la réélection de Vincent Labrune à la tête de la LFP.