Budget : Darmanin et Grégoire proposent à l'Etat de céder 10% de ses parts dans les sociétés cotées, le ministre du Budget "pas opposé" à l'idée - 21/10/2024 à 09:15
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Budget : Darmanin et Grégoire proposent à l’Etat de céder 10% de ses parts dans les sociétés cotées, le ministre du Budget « pas opposé » à l’idée – 21/10/2024 à 09:15

Budget : Darmanin et Grégoire proposent à l’Etat de céder 10% de ses parts dans les sociétés cotées, le ministre du Budget « pas opposé » à l’idée – 21/10/2024 à 09:15

« Que fait-on encore chez Orange, Stellantis, la FDJ ? » ont demandé les anciens ministres.

Laurent Saint-Martin à Paris, le 15 octobre 2024. (AFP / LUDOVIC MARIN)

Vendre une partie des participations de l’Etat dans certaines sociétés cotées ? C’est l’idée avancée par les députés macronistes, dont Gérald Darmanin, pour contribuer à faire face au déficit public. Une idée dont le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, est prêt à discuter, a-t-il déclaré dimanche 21 octobre, tout en émettant quelques réserves.

« Je ne me suis jamais opposé au débat sur la vente des participations de l’Etat », a-t-il indiqué.

France Inter

/

France Télévisions

interrogé sur une proposition des anciens ministres Olivia Grégoire et Gérald Darmanin et du député Mathieu Lefèvre.

Dans une chronique publiée dans

La Tribune

Dimanche, les trois députés du parti Renaissance proposent de céder

« des participations dans lesquelles l’État lui-même ne comprend plus vraiment ni son rôle ni sa mission »

.

Ils visent « en particulier

180 milliards de mises

dans les sociétés cotées : vendre seulement 10% de ces participations rapporterait autant, sinon plus, que l’augmentation contre-productive de l’impôt sur les sociétés ou l’augmentation du coût du travail prévue par le gouvernement », affirment-ils.

« Que fait-on encore chez Orange, Stellantis, la FDJ ? » demandent-ils, expliquant qu’ils déposeront un amendement en ce sens pour le budget 2025.

Le ministre des Comptes publics a estimé dimanche midi qu’il s’agissait d’un « débat intéressant », tout en émettant quelques réserves. « Il faut toujours peser entre la cession d’actions qui permet le remboursement de la dette (…) et

la perte de revenus provenant des dividendes

ce que cela crée si vous vendez vos actions », a-t-il souligné, prenant l’exemple de la participation de l’Etat dans EDF.

La question des dividendes

Dans le budget 2025, « il y a un dividende exceptionnel versé par EDF, entreprise publique. Si demain EDF n’était plus une entreprise publique,

ce dividende ne contribuerait pas à réduire notre déficit

« , a-t-il expliqué.

« A chaque fois, il faut regarder secteur par secteur, entreprise par entreprise », a-t-il soutenu, « mais le principe d’avoir une revue de portefeuille de participations de l’Etat et de se demander quelle est la pertinence aujourd’hui. « Aujourd’hui ces participations ne me choquent pas tous. »

À l’échelle mondiale,

le ministre a défendu le budget 2025 comme « un budget équilibré »

et contesté les prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui table sur un ralentissement de la croissance à 0,8%, soit 0,3 point de moins que la prévision de l’exécutif. « Ce ne sont pas nos estimations.

Nous prévoyons une croissance de 1,1%

c’est une croissance déjà effectivement impactée par le ralentissement que ce budget peut engendrer », a-t-il indiqué.

« Ce budget n’est ni draconien en termes de fiscalité ni d’austérité. C’est un budget équilibré qui ne risque pas de trop ralentir cette croissance », s’est-il justifié, « Nous pensons donc qu’une croissance de 1,1% est une prévision réaliste. »

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