Alors qu’Emmanuel Macron cherche un nom providentiel pour maintenir son camp au pouvoir, les locataires démissionnaires de Bercy justifient la cure d’austérité qu’ils voudraient imposer pour le prochain budget. Dans une lettre adressée lundi soir aux rapporteurs généraux et aux présidents des commissions des Finances des deux assemblées, le ministre démissionnaire des Finances Bruno Le Maire et son collègue démissionnaire délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave s’inquiètent de la« augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités locales ». Dans cette lettre – réponse à une demande des députés Éric Coquerel et Charles de Courson – ils estiment que « couplé à des recettes de l’État inférieures aux prévisions, (cela pourrait), sans économies supplémentaires vigoureuses, pousser le déficit public à 5,6% du PIB cette année, voire 6,2% en 2025 ».
Ce qui, selon eux, « dégrader les comptes 2024 de 16 milliards d’euros par rapport à » à la trajectoire déficitaire envoyée à Bruxelles au printemps alors qu’elle était déjà abaissée de « près de 30 milliards d’euros » Au printemps, les prévisions de recettes fiscales pourraient ne pas être respectées « compte tenu du changement de composition de la croissance, qui est moins favorable aux recettes fiscales »les deux ministres croient. S’ils prennent soin de souligner que cela « Il appartient au prochain gouvernement de modifier, le cas échéant, les éléments préparés, tant en termes de recettes que de dépenses »les locataires de Bercy justifient néanmoins les coupes drastiques dans les dépenses préconisées par les différentes lettres de cadrage envoyées ces dernières semaines en prévision de la prochaine loi de finances.
UN « base alarmante, délibérément avancée par les ministres »
« A défaut de rechercher des recettes supplémentaires autres que les 3 milliards initialement prévus (taxe sur les rachats d’actions et sur les sociétés énergétiques), il est à craindre que le futur gouvernement cherche à annuler la totalité des crédits gelés (16,5 milliards d’euros) pour limiter le déficit », a-t-il ajouté. prévient l’insolent Éric Coquerel, réélu cet été à la tête de la commission des finances de l’Assemblée. « Cette politique de réduction des dépenses publiques non seulement ne s’attaque pas à la cause première des déficits, provoquée avant tout par la baisse des recettes, mais en plus, dans une période de baisse de l’activité économique, elle aura une conséquence récessive sur l’économie. »prévient le député FI, dans un communiqué.
Parmi les documents reçus, un « Le tableau récapitulatif des budgets prévus à ce stade pour chaque ministère présente également la loi de finances prévue par le gouvernement démissionnaire »Le parlementaire a également déclaré : « En tenant compte de l’inflation, cela représente une baisse de 15 milliards d’euros par rapport à la loi de finances adoptée en 2024. » « Seuls les budgets dédiés à la défense et à la sécurité augmenteront plus vite que l’inflation », a-t-il ajouté. Eric Coquerel analyse, qui souligne que « tous les autres budgets des ministères diminueront par rapport aux plafonds prévus pour 2024 ».
« Les politiques les plus affectées devraient être l’aide publique au développement (-18% sans tenir compte de l’inflation), le sport (-11%), l’agriculture (-6%), l’outre-mer (-4%), l’écologie (-1%) et la santé (-0,8%). Le travail (+1%) et l’éducation nationale (+0,5%) seront également affectés par une réduction des ressources », il ajoute, notant également le « environ 60 milliards d’économies pour l’État et la Sécurité sociale qui seraient nécessaires d’ici 2025 ».
« Sur cette base alarmante, volontairement avancée ce soir par les ministres devant la presse, il est donc à craindre que les recommandations faites par Bruno Le Maire à son successeur soient un durcissement encore plus marqué des coupes dans les dépenses publiques prévues à ce stade, autrement dit une politique de super austérité », a-t-il ajouté. prévient le député FI. Cependant, selon l’élu, « Ces chiffres démontrent que la politique d’approvisionnement et de compétitivité, que le président Macron entend clairement mener, conduit le pays de plus en plus vite dans le mur. »Au contraire, insiste-t-il, il s’agit de chercher de nouvelles recettes avec « une taxation des revenus du capital plus juste, plus rentable et moins coûteuse » comme prévu par le programme du Nouveau Front Populaire.
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