Les réactions les plus vives concernent le budget de l’Éducation nationale, où le gouvernement prévoit de supprimer 4 000 postes d’enseignants.
Le gouvernement a présenté ce jeudi 10 octobre son projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025, suscitant l’ire des oppositions, de La France insoumise au Rassemblement national. Car ce budget, qui sera porté par Michel Barnier et ses ministres au Parlement, prévoit de nombreuses suppressions d’emplois et plusieurs augmentations d’impôts. Au total, l’exécutif entend trouver « 60 milliards d’euros » pour soutenir les finances publiques étouffées par une dette galopante.
Les réactions les plus vives concernent le budget de l’Éducation nationale, où le gouvernement prévoit de supprimer 4 000 postes d’enseignants. « Une calamité »dénonce Jean-Luc Mélenchon. « Après avoir semé la misère, voici l’organisation de l’ignorance »lance l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
4000 postes en moins dans l’Éducation. Après avoir semé la misère, voici l’organisation de l’ignorance. Ce budget est une calamité.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 10 octobre 2024
Le député insoumis du Nord, Aurélien le Coq, estime que le budget proposé par Michel Barnier est un « budget de guerre sociale ». « Une boucherie qui va continuer à faire cracher du sang aux Français »il dénonce.
« Courage »? « Responsabilité »? Ce sont de jolis mots pour décrire un budget de guerre sociale.
Gel des retraites, suppressions d’emplois d’enseignants, augmentation de l’électricité…
Une boucherie qui va continuer à faire cracher du sang aux Français. pic.twitter.com/4Qi2PC9ENP
— Aurélien Le Coq (@Aurelien_Le_Coq) 10 octobre 2024
Éric Coquerel, président de la commission des finances, évoque un « super budget d’austérité« , qui est « sombre pour les Français, notamment les classes moyennes et les classes défavorisées. »
« Inacceptable » pour le RN
De l’autre côté de l’hémicycle, le député RN, Jean-Philippe Tanguy, a évoqué LCI de son opposition au projet de budget. « L’effort est très mal réparti »selon lui, « puisqu’on identifie au moins 7 milliards d’euros pour les classes moyennes et populaires et seulement 2 milliards d’euros pour les plus privilégiés. Et cela, pour nous, est inacceptable. Le député de la Somme a estimé « ne pas voir de rupture avec la mauvaise gestion des 50 dernières années ».
Enfin, dans le camp présidentiel, le groupe des députés MoDem, partenaire du gouvernement, s’est dit dans un communiqué prêt à s’engager dans le débat budgétaire. « avec un esprit constructif ». Mais il a demandé que ces « mesures conjoncturelles » être « accompagné » par « davantage de réformes structurelles ».