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Budget 2025 : le malus automobile étendu à presque tous les véhicules thermiques, le bonus réduit pour les électriques – 11/10/2024 à 14h19

« C’est une double peine », a dénoncé le lobby automobile. Alors que les ventes d’électrique reculent, « nous allons être taxés sur l’activité historique, qui représente encore 85% du marché ».

(GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD/JOE RAEDLE)

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Le projet de budget 2025 dévoilé jeudi 10 octobre par le gouvernement étend le malus sur l’achat de voitures neuves à la quasi-totalité des véhicules essence et diesel à compter du 1er janvier 2025. L’enveloppe bonus est censée encourager l’achat de voitures neuves électriques. 1,5 à un milliard d’euros.

Si les détails des appareils n’ont pas été publiés,

ils financeront « en priorité les ménages les plus modestes »

indique le gouvernement, sans préciser si le leasing social pour les voitures électriques sera reconduit. Parallèlement, le malus CO2 est augmenté pour « respecter les engagements nationaux et européens en matière de décarbonation du transport routier ».

Les voitures neuves émettant plus de 112 grammes de CO2 par kilomètre (g/km) seront taxées dès leur immatriculation (pour un achat ou pour une location longue durée) au tarif de 50 euros par gramme de CO2 supplémentaire.

La barre sera ensuite progressivement abaissée à 106 grammes en 2026 et 98 grammes en 2027.

De l’autre côté des gammes automobiles, les véhicules les plus polluants seront de plus en plus taxés, jusqu’à 90 000 euros à l’achat en 2027 pour les grosses berlines, SUV et modèles sportifs émettant plus de 185 grammes en 2027, selon le projet de budget. En plus du malus CO2,

la pénalité de masse sera également augmentée

: les voitures de plus de 1.500 kilogrammes seront taxées à partir de 2026 (contre 1.600 jusqu’à présent), entre 10 et 30 euros par kilogramme excédentaire.

Des véhicules trop lourdement taxés

Le programme d’économies touche également les entreprises, qui ont bénéficié d’une réduction de ce malus massif sur tous les véhicules hybrides non rechargeables : il sera réservé uniquement aux véhicules « économes en énergie ».

Les nouvelles pénalités CO2 et de masse devraient apporter

300 millions d’euros de revenus supplémentaires

dans les caisses de l’État.

L’industrie automobile a protesté mercredi contre ces nouveaux barèmes. « C’est une double peine », a déclaré Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA), qui représente les constructeurs et équipementiers, lors d’une conférence de presse. D’un côté, les ventes de voitures électriques reculent, et « de l’autre nous allons nous taxer sur l’activité historique (moteurs essence et diesel), qui représente encore 85% du marché », a-t-il expliqué.

Damien Demailly, directeur adjoint de l’Institut d’économie pour le climat (I4CE), a estimé auprès du

AFP

« indispensable pour compenser la baisse des aides »

pour les particuliers via l’arrivée de voitures moins polluantes sur le marché de l’occasion, via la réglementation sur le verdissement des flottes de véhicules des grandes entreprises.

Un renouvellement des flottes, a-t-il souligné, « permettra de soutenir le marché des véhicules neufs et d’alimenter le marché de l’occasion pour les classes moyennes ».

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