Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a annoncé ce dimanche sur LCI que l’effort demandé aux entreprises en matière de cotisations patronales pourrait être réduit de moitié, selon Ouest France.
Lors d’un entretien à LCI ce dimanche 17 novembre, Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a indiqué que le gouvernement est disposé à alléger les contraintes budgétaires initialement prévues pour les entreprises. » Nous sommes prêts à ce que seulement 2 milliards d’euros soient demandés aux entreprises, contre 4 milliards initialement prévus. », a-t-il déclaré, rapporte Ouest France.
Une proposition qui s’inscrit dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025, actuellement examiné au Parlement, et vise à réduire les exonérations de cotisations patronales, qui s’élèvent désormais à près de 80 milliards d’euros après avoir doublé en dix ans.
L’idée initiale du gouvernement, visant à réduire les réductions d’impôts pour contribuer à réduire le déficit public, avait suscité des débats. Début novembre, Antoine Armand, ministre de l’Économie et des Finances, avait déjà exprimé le souhait d’atténuer la hausse prévue des cotisations patronales sur les bas salaires. Il a toutefois conditionné cette mesure à « d’autres efforts », comme une éventuelle révision des horaires de travail.
Réduction des cotisations et du temps de travail en débat, recherche de l’équilibre budgétaire
Laurent Saint-Martin a également soutenu une proposition du Sénat qui pourrait demander aux travailleurs d’effectuer 7 heures de travail supplémentaires par an sans rémunération, afin de financer la Sécurité sociale. » Nous ne travaillons pas assez pour financer notre protection sociale », a-t-il déclaré.
Cette proposition visant à réduire les efforts demandés aux entreprises pourrait être considérée comme une concession destinée à apaiser les inquiétudes des organisations patronales. Elle soulève cependant des questions sur les alternatives envisagées pour combler le déficit public. Avec ces ajustements, l’exécutif tente de trouver un équilibre entre compétitivité économique et besoins de financement public, question centrale des débats parlementaires autour du budget 2025.
publié le 17 novembre à 16h25, Orane Guisset, 6médias