L’Union européenne (UE) a officiellement adressé lundi une plainte au diffuseur du concours Eurovision de la chanson, après que les participants se soient vu interdire de brandir le drapeau bleu à 12 étoiles d’or lors de la finale de samedi.
« De telles actions jettent une ombre sur ce qui est censé être un moment de joie pour les citoyens de toute l’Europe », a écrit le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, à l’Union européenne de radiodiffusion (UER). . « Alors que l’UE est la cible d’acteurs malveillants et autoritaires, la décision de l’UER a contribué à discréditer un symbole qui rassemble tous les Européens », a-t-il ajouté.
« Incohérence »
Margaritis Schinas a demandé à la chaîne « d’expliquer les raisons de cette décision et d’en attribuer les responsabilités ». « L’incohérence de la position de l’UER m’a amené, ainsi que des millions de téléspectateurs, à me demander ce qu’est le Concours Eurovision de la Chanson et à qui il est destiné », a-t-il écrit. .
Le Suisse Nemo est devenu samedi le premier artiste se revendiquant non binaire à remporter le concours, lors d’une édition 2024 marquée par des polémiques, notamment sur la participation d’Israël, en pleine guerre à Gaza. Les organisateurs ont interdit tous les drapeaux autres que ceux des pays participants, mais Nemo a arboré un emblème représentant des personnes non binaires pendant la compétition.
Un drapeau autorisé aux JO
Le drapeau à 12 étoiles de l’UE (27 membres) est fréquemment hissé par les États membres aux côtés du leur dans les bâtiments publics ou lors d’événements officiels. Ce même drapeau est aussi celui du Conseil de l’Europe (46 membres). Le Comité International Olympique (CIO) a autorisé la présence du drapeau sur les sites et lors des cérémonies de remise des prix lors des prochains Jeux Olympiques d’été à Paris.
