Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé à titre personnel, même s’il s’est longtemps opposé au droit à l’euthanasie et au suicide assisté.
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« Faut-il reprendre l’examen du texte sur la fin de vie ? » La question a été posée par les journalistes de l’émission « Grand jury », dimanche 17 novembre, au ministre de l’Intérieur. « En ce qui me concerne, je n’y crois pas » a répondu Bruno Retailleau, partisan du développement des soins palliatifs.
L’examen du texte sur la fin de vie a été interrompu au Parlement par la dissolution. Il légalisera le suicide assisté et, dans certains cas, l’euthanasie, dans des conditions strictes et sans utiliser ces termes, préférant parler de« aide active à mourir ». Le 5 novembre, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé que le texte serait examiné à l’Assemblée nationale à partir du 27 janvier 2025.
« Je crains que ce ne soit pas un texte pour la fraternité », a commenté le ministre en référence aux propos du président de la République, Emmanuel Macron, qui avait présenté en mars 2024 ce projet exécutif comme un « loi de fraternité ». « Ce que je crains, c’est qu’on suive l’exemple, malheureusement, des Pays-Bas, du Canada, de la Belgique où on entr’ouvre une porte et la porte, quelques années plus tard, finit grande ouverte, où on n’a pas plus de garanties », a souligné Bruno Retailleau.
Dimanche, les membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie se sont réunis en collectif réaffirmé dans le journal La Tribune que le vote sur la loi restait « essentiel » et a demandé « solennellement que le débat reprenne » du projet de loi du député MoDem Olivier Falorni. Ce dernier a alors réagi sur le réseau social « débattre dans le respect des convictions de chacun ».