EXCLUSIF – Le ministre élabore un plan de bataille pour ses forces, assistées par les douanes et l’armée, pour confondre les passeurs et endiguer le flux d’immigrés clandestins. Une circulaire très musclée.
A peine bleue, la circulaire du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur « le renforcement de la gestion de la surveillance des frontières et des flux migratoires » est sur les bureaux du secrétaire général de Beauvau, des grands patrons de la police, de la gendarmerie, de la direction générale des étrangers en France, mais aussi des douanes. Ce feu vert à la politique de fermeté prônée par le haut policier français était attendu dans les services. Elle est datée du 25 novembre.
Liens entre migration, criminalité et terrorisme
D’emblée, le ministre identifie les enjeux de ce contrôle accru aux frontières. Rappelant que « les arrivées massives de migrants en provenance d’Europe centrale et de la Méditerranée centrale alimentent l’immigration de destination ou de transit pour atteindre l’Europe du Nord ou le Royaume-Uni », il fait cet aveu inquiétant : « le contexte international et le retour de la guerre sur le continent soulèvent des questions sur notre capacité à surveiller, contrôler, voire défendre la frontière, notamment en raison de…