Mayalène Trémolet, montée avec Marina Sgard // Crédit photo : Thomas SAMSON / AFP
Bruno Retailleau s’est rendu ce vendredi au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne. L’occasion d’exprimer sa volonté d’augmenter la durée de conservation « pour les profils les plus dangereux » en la portant au-delà de 90.
Une situation alarmante pour Bruno Retailleau. Chaque année, plus de 40 000 migrants irréguliers sont enfermés dans des centres de rétention administrative. Le ministre de l’Intérieur s’est rendu vendredi 11 octobre au CRA Mesnil-Amelot, au cours de laquelle il est revenu sur le drame de la mort de la jeune Philippine tuée par un homme sous OQTF. Il n’hésite pas à rappeler la place de l’OQTF en France et sa volonté de « changer les règles par la loi ».
Durée de conservation plus longue « pour les profils les plus dangereux »
Le ministre de l’Intérieur souhaite voir cette durée de détention administrative repoussée au-delà de 90 jours. Il prend comme exemple le modèle allemand, qui va jusqu’à 18 mois, précisant qu’une circulaire européenne l’autorise. Cette mesure concernerait « les profils les plus dangereux » comme les criminels sexuels, aux tentatives répétées et aux récidives fréquentes. Une enquête du CSA pour l’Europe et le JDD révélée ce matin, montre qu’en attendant leur expulsion, 84% des Français estiment que tous les étrangers sous OQTF, auteurs de crimes et délits, devraient être systématiquement incarcérés.
