Vendredi, le ministre espagnol de l’Intérieur a activé le mécanisme de protection civile de l’Union européenne, à la demande des autorités de la région de Valence.
Alors que les Espagnols continuent d’évacuer les eaux des rues de la région de Valence, fortement touchée par les inondations, le ministre français de l’Intérieur a annoncé leur prêter main forte. « 40 secouristes des formations militaires de la sécurité civile et une dizaine de pompiers territoriaux seront mobilisés dans les prochaines heures pour soutenir la population durement touchée »a prévenu Bruno Retailleau sur X.
Dès le début de la catastrophe, le ministre a déclaré que la France était prête « si nécessaire » Pour « envoyer des unités de pompiers pour aider les forces de sécurité civile espagnoles ». Un soutien que le gouvernement espagnol n’avait pas demandé avant vendredi dernier.
Ce jour-là, le ministre espagnol de l’Intérieur a activé le mécanisme de protection civile de l’Union européenne, à la demande des autorités de la région de Valence. Concrètement, « Une centaine d’équipements de pompage de grande capacité et une cinquantaine d’experts en assistance technique ont été demandés par l’Espagne »noté El País . Ainsi que « l’envoi de moyens de nettoyage, de valorisation et de traitement des déchets tels que conteneurs de chantier, camions bennes, véhicules balayeurs, mini-pelleteuses, camions motopompes, grues et nacelles ».
La population en colère
Le mécanisme de protection civile de l’UE, créé en 2001, sert à renforcer la coopération en matière de protection civile entre les vingt-sept et dix autres pays participants. Lorsqu’un État demande l’activation du mécanisme, la Commission coordonne les demandes et canalise les offres, en plus de couvrir au moins 75% des coûts opérationnels et de transport des déploiements.
Cette demande de soutien européen de la part du gouvernement espagnol intervient alors que la population est indignée contre l’exécutif. Samedi, une manifestation a rassemblé quelque 130 000 personnes à Valence pour exiger la démission du président du gouvernement régional Carlos Mazón et critiquer également la gestion de la catastrophe par le gouvernement central espagnol.
Pour rappel, en Espagne, pays très décentralisé, la gestion des catastrophes relève des administrations régionales mais le gouvernement central, chargé de lancer les alertes via Aemet, peut fournir des ressources et prendre le contrôle dans les cas extrêmes.