Bruno Le Maire, le vertige de l’après
DÉCRYPTION – Titulaire d’aucun mandat, non candidat aux élections législatives anticipées, le ministre de l’Economie s’attend à devoir quitter Bercy après sept ans de bail. Un saut dans l’inconnu.
Envoyé spécial dans l’Eure
Les sourires qui entourent le gâteau sur lequel on s’apprête à souffler une bougie appartiennent au passé. Deux semaines après cette réception organisée à Bercy pour célébrer le 7èmee Anniversaire de l’arrivée de Bruno Le Maire, tout a changé. C’était la veille de la dégradation de la note souveraine de la France par l’agence Standard & Poor’s, mais surtout dix jours avant la dissolution surprise de l’Assemblée nationale après une cinglante défaite de la majorité aux élections européennes. Une soudaine accélération de la vie politique prise dans les rapides, où même le paquebot de Bercy ne peut résister. Conseillers et huissiers du ministère ne cachent pas leurs émotions avant de voir leurs chemins se séparer. Le ministre de l’Économie et des Finances lui-même ne se fait plus d’illusions.
Selon toute vraisemblance, il abandonnera son tablier au début de l’été. Ainsi prend fin la domination du grand financier du plus durable État du Vee République. « J’ai toujours accepté…