Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement visait 20 milliards d’euros d’économies d’ici 2024. Cette semaine, l’actuel ministre de l’Economie a annoncé 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Mais avec les récentes élections législatives, le nouveau gouvernement pourrait opter pour une autre stratégie.
Avec le recul de la croissance économique et l’augmentation du déficit budgétaire, le gouvernement français avait annoncé un plan d’économies de 20 milliards afin d’atteindre ses objectifs pour l’année 2024. Alors que 15 milliards d’économies ont déjà été » réalisé « , l’actuel ministre de l’Economie devrait donc trouver 10 milliards supplémentaires. Cette semaine, 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires ont été annoncés par Bruno Le Maire.
Le ministre a donc signé « une lettre de notification à tous les ministères de leur plafond de dépenses « . Cela vise à » marque une réduction des dépenses pour tous les ministères de 5 milliards d’euros par rapport à la loi de finances initiale « , a annoncé le ministre de l’Economie aux journalistes jeudi dernier. Il est de ma responsabilité de maintenir l’objectif de 5,1 % de déficit public en 2024. « , s’est défendu Bruno Le Maire.
Des 10 milliards d’euros d’économies qui ne sont pas encore » réalisé « , cinq milliards seront donc demandés aux ministres. Pour cela, les dépenses ministérielles seront donc encore plus limitées. Deux de ces cinq milliards d’euros devraient être demandés aux collectivités locales. Les trois derniers milliards devraient, quant à eux, être débloqués grâce à une taxe sur les entreprises énergétiques. C’est en tout cas ce qu’a expliqué Bruno Le Maire jeudi dernier.
Des économies sans précédent sur les dépenses publiques
» Nous avons déjà connu des périodes d’austérité importantes.. En 2011-2014, les pays européens, dont la France, se sont engagés dans cette austérité, mais une (tel) l’effort structurel sur les dépenses publiques n’a jamais été fait en France. », explique Eric Heyer de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui souligne qu’une telle manœuvre est inédite en France.
De son côté, l’actuel ministre de l’Économie se défend en rappelant que ces objectifs avaient été fixés par le gouvernement au printemps dernier. Le travail actuel est un travail de préparation pour construire un budget dans les délais, ce serait un mauvais signe pour les marchés « , détaille une source du cabinet du ministre et rapportée par Europe 1. Or, avec les récentes élections législatives, Bruno Le Maire pourrait perdre sa place de ministre de l’Economie, et le nouveau gouvernement pourrait, de son côté, prendre des mesures différentes de celles annoncées par l’actuel ministre de l’Economie.
