L’une s’appelle Bruna Alexandre, l’autre Melissa Tapper. La première est brésilienne, la seconde australienne. Toutes deux sont gauchères et jouent au tennis de table. Mais ce ne sont pas les seuls points communs entre les deux femmes. Elles ont aussi la particularité d’être les premières représentantes de leur pays à la fois aux Jeux olympiques (JO) et aux Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre).
Bruna Alexandre devrait prendre ses premiers coups de raquette ce lundi 5 août, à partir de 20 heures, pour le tournoi par équipes, face à la redoutable sélection sud-coréenne. Melissa Tapper attendra le lendemain matin pour faire ses débuts face à Taïwan (Chinese Taipei dans le monde olympique). L’Australienne n’en est pas à son coup d’essai. Elle avait déjà participé aux deux compétitions à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021. Aux JO de Paris, la pongiste de 34 ans était également alignée dans le tournoi simple dames, lors duquel elle avait été balayée dès son premier match le 29 juillet par Shin Yu-bin (Corée du Sud), numéro 8 mondiale.
A vrai dire, Bruna Alexandre et Melissa Tapper ne sont pas des pionnières. Les archives des Jeux regorgent d’histoires d’athlètes ayant réussi le doublé olympique et paralympique la même année. Dans « ping », la Polonaise Natalia Partyka (triple championne paralympique en simple) a montré la voie, aux Jeux de Pékin en 2008, et à ceux de Londres en 2012. Une source d’inspiration pour les deux pongistes. « Elle nous a montré que c’était possible », Melissa Tapper se réjouit. « Je l’ai battue pour la première fois l’année dernière »ajoute Bruna Alexandre, 29 ans, non peu fière de son exploit.
« Solde déficitaire »
L’histoire des deux jeunes femmes mérite d’être rappelée pour la résilience dont elles ont fait preuve tout au long de leur vie. Melissa Tapper, qui souffre d’une paralysie du bras droit, a appris à jouer au « ping-pong » à l’école avant de rejoindre rapidement l’équipe nationale. L’Australienne a participé à ses premiers Jeux paralympiques à Londres, où elle a terminé 4et avant de remporter l’argent dans sa catégorie à Tokyo il y a trois ans.
Amputée du bras droit à l’âge de six mois, suite à une thrombose, Bruna Alexandre a, « J’ai découvert les compétitions paralympiques à 13 ans » au Centre Paralympique Brésilien. Aujourd’hui, la championne (double médaille de bronze à Rio, médaille d’argent à Tokyo) continue de s’entraîner parmi les meilleures pongistes brésiliennes de sa génération, y compris valides.
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