« Briser le Hezbollah permet à Israël d’éviter de combattre l’Iran », a déclaré Gilles Kepel ce dimanche lors du Grand Rendez-Vous CNEWS-Europe 1. Le spécialiste du monde arabe a évoqué les tensions au Moyen-Orient.
Une situation de plus en plus complexe avec le Hezbollah. Invité du Grand Rendez-Vous ce dimanche 29 septembre, le spécialiste du monde arabe Gilles Kepel s’est exprimé sur les tensions au Moyen-Orient, au lendemain de la mort de Hassan Nasrallah.
« Il faut voir qu’Israël a déjà envahi le sud du Liban et qu’ils sont revenus chez eux. Ils ont fait partir tout le monde à coups de bombardements », a déclaré Gilles Kepel, qui a ajouté que l’objectif de Benjamin Netanyahu « pour des raisons électorales » est de « ramener les habitants de la Haute Galilée chez eux ».
« Compte tenu de ce qui a été fait au Hezbollah jusqu’à présent, je ne suis pas sûr qu’il ait besoin de la réaction de ceux qui s’opposeraient à l’arrivée des troupes. De la même manière, briser le Hezbollah, c’est éviter de frapper l’Iran et éviter les risques”, a poursuivi le spécialiste du monde arabe, prenant l’exemple de la chute de l’URSS.
« Il n’était pas nécessaire d’envoyer des missiles balistiques à Moscou. Il a suffi à l’Armée rouge de quitter Kebass, Kaboul, le 15 février 1989. Elle était devenue un tigre de papier et le 9 novembre suivant, le mur de Berlin tombait », expliquait Gilles Kepel lors de sa comparaison.
