Paul Watson, célèbre militant écologiste américano-canadien opposé à la chasse à la baleine, a été arrêté dimanche 21 juillet au Groenland et placé en détention jusqu’au 15 août. Brigitte Bardot estime qu’il est « tombé dans un piège ».
« Une chasse à l’homme mondiale ». L’ancienne actrice et militante pour la protection des animaux Brigitte Bardot s’est indignée lundi 22 juillet dans Le Parisien de l’arrestation du fondateur de l’ONG de protection des océans Sea Shepherd, Paul Watson.
Le célèbre militant écologiste américano-canadien, opposé à la chasse à la baleine et visé par un mandat d’arrêt international émis par le Japon, a été arrêté ce dimanche par la police danoise au Groenland.
Il a été arrêté sur son navire, qui venait d’accoster à Nuuk pour faire le plein en vue d’« intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, l’un des trois derniers pays au monde encore engagés dans la chasse commerciale à la baleine.
Brigitte Bardot, qui décrit Paul Watson comme un « phare, un exemple », estime que le « gouvernement japonais furieux a lancé une chasse à l’homme mondiale » et que « Paul est tombé dans un piège ».
« Il faut absolument le sauver »
Selon l’organisation CPWF, dont il est également le fondateur, l’activiste connu pour ses confrontations directes avec les baleiniers en mer, a été arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol, pour des actions passées en Antarctique. Cette notice rouge avait cependant disparu, laissant penser qu’elle avait été retirée, juge CPWF.
« Il faut absolument le sauver », a déclaré Brigitte Bardot.
Avant d’ajouter : « Je le connais depuis les années 1970, depuis que nous sommes allés voir les bébés phoques. Nous sommes toujours restés en contact. Surtout depuis qu’il s’est installé en France. C’est un ami et un soutien important de la Fondation Brigitte Bardot. »
« Un homme courageux et indépendant »
« Je peux vous dire que c’est un homme courageux, indépendant et plein de compassion pour les animaux », a déclaré le militant des droits des animaux, qui décrit le Japon comme « un pays de gangsters ».
Brigitte Bardot, signataire de la pétition lancée par Hugo Clément pour demander à Emmanuel Macron d’agir, estime que si Paul Watson est extradé, « il sera sans doute emprisonné au Japon ».
« Ce qui équivaudrait à sa condamnation à mort », déplore-t-elle, jugeant que les « conditions de détention là-bas sont terribles » compte tenu de l’âge du militant, 73 ans.
De son côté, la présidente de l’ONG Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a déclaré sur X (ex-Twitter) que « Paul Watson va bien ». « Il est bien traité et son moral est au beau fixe. C’est probablement le moins stressé de nous tous ! », souligne-t-elle.
Après son arrestation, Paul Watson a été présenté à un juge qui a ordonné son maintien en détention jusqu’à ce qu’une décision soit prise sur son extradition vers le Japon.
Le tribunal de district de Nuuk au Groenland « a décidé que M. Paul Watson serait détenu jusqu’au 15 août et la décision a été portée en appel devant la Haute Cour du Groenland », a déclaré le juge Stig Nørskov-Jensen du tribunal de district du Groenland.
La décision d’extrader ou non Paul Watson reviendra en fin de compte au ministère danois de la Justice, selon un communiqué de la police.