Ce mercredi soir pour la 3ème journée, les Bretons ont décroché le nul face aux Allemands du Bayer Leverkusen (1-1).
Avec de l’abnégation, de la discipline et une petite touche supplémentaire de talent, Brest a réussi à tenir tête au Bayer Leverkusen (1-1), mercredi, lors de la 3e journée de Ligue des Champions, et peut plus que jamais croire en ses chances de qualification.
Avec sept points sur neuf possibles, tout comme les Allemands, Brest était provisoirement 3ème avant les sept derniers matches de la journée où quatre équipes pouvaient théoriquement encore le dépasser.
Preuve qu’Eric Roy ne voyait pas du tout ce match comme un « bonus », il avait aligné la grande équipe, avec le retour d’Abdallah Sima, déjà auteur de trois buts dans la compétition, et de l’indispensable Pierre Lees-Melou. Xabi Alonso avait fait tourner près de la moitié de son onze, notamment sans Granit Xhaka et Robert Andrich au milieu et Martin Terrier devant.
Loin de tout excès de confiance, cela n’a pas empêché les champions d’Allemagne en titre de prendre les commandes du match face à Brest, en s’attachant avant tout à ne pas commettre d’erreur et à sortir les ballons le plus proprement possible face à la pression intense de leurs adversaires. Ils ont admirablement accompli leur tâche, mais le talent a fini par parler.
L’éclair de Lees-Melou
D’abord celui de Jonas Hofmann dont la passe laser au coeur du terrain, alors qu’il y en avait une beaucoup plus facile et évidente vers Nathan Tella, tout seul sur la droite, a déchiré la défense brestoise pour trouver Florian Wirtz, libéré une demi-seconde par Soumaïla Coulibaly.
Celle de l’attaquant allemand qui trompait Marco Bizot (0-1, 24e) pour refroidir le Roudourou, avant de remettre des sueurs froides dans le dos des supporters brestois six minutes plus tard en éliminant quatre adversaires à l’entrée de la surface, avant de déclencher une frappe. c’est trop mou et trop centré. Mené pour la première fois en C1 face à un adversaire qui avait jusque-là gardé sa cage inviolée, Brest s’est une nouvelle fois retrouvé à la croisée des chemins.
Et comme depuis presque deux ans et l’arrivée de Roy sur son banc, Brest a admirablement relevé le défi car il ne manque pas non plus de talent. L’éclair, ou plutôt le tonnerre de Brest, est évidemment venu de Lees-Melou qui, pour son premier match en « vraie » Ligue des Champions – il avait disputé les barrages avec Nice – semblait comme un poisson dans l’eau.
Leverkusen n’a jamais trouvé la clé
Sur un centre presque anodin et dévié de Mahdi Camara, il s’est parfaitement positionné pour recevoir le ballon en cloche et pour reprendre d’une volée parfaite du droit qui est entrée dans le petit filet de Matej Kovar (1-1, 39e). A partir de là, le match s’est équilibré, les Brestois, décidément décomplexés, ont même enchaîné des séquences de passes que Leverkusen n’aurait pas démenties, dont une débouchant sur un enchaînement crochet/frappe du gauche de Lees-Melou à l’entrée de la surface, un peu trop loin. à l’extérieur (50e).
Kenny Lala, de plus de 30 mètres (57e), et une reprise de Camara, dans l’axe aux 16 mètres, boxée par Kovar (75e) furent les autres banderilles des Finistériens. Du côté de Leverkusen, les entrées de Xhaka, Terrier ou encore Jérémie Frimpong n’ont pas vraiment apporté la clé pour percer les caisses brestoises. C’est même l’arrière latéral de Ty Zefs, Massadio Haïdara, qui s’est montré le plus dangereux pour les Allemands en déviant un centre à ras de terre au second poteau, au ras du cadre.
La décision du VAR qui a refusé à Leverkusen un penalty à la 90e et la dernière demi-volée de Wirtz, quelques minutes plus tard, qui était plus un drop qu’un tir, ont été accueillies presque comme un deuxième but brestois.