Ligue des Champions (3ème journée). Stade Brestois – Bayer Leverkusen : 1-1
L’histoire veut que le Stade Brestois ait subi les assauts allemands, ait souffert sans relâche face à l’explosivité du jeu prônée par Xabi Alonso, et ait craqué tôt, à plusieurs reprises. Le départ des Finistériens a plutôt déformé cette théorie, donnant lieu plutôt à un mano à mano équilibré. Jusqu’à une erreur de placement défensif rédhibitoire et une réalisation de Florian Wirtz, alors auteur d’une célébration dénuée d’émotion. « Leur but nous a un peu piqué, reconnaît Brendan Chardonnet. On n’était pas forcément dedans, un peu en retard dans les duels, un peu en retrait. »
« Inverser l’équilibre des pouvoirs »
La panique perdura quelques minutes, le même Wirtz se régalant au milieu des tacles brestois jusqu’à buter sur Marco Bizot (29e). Avec cinq tirs à zéro, la machine Bayer semblait prête à briller.
Sauf que ce Brest est fait pour bouleverser les scénarios convenus. Lees-Melou, d’un éclat aussi splendide que clinique (39e), remettait les deux équipes à égalité. « Marquer avant la mi-temps nous a donné confiance, nous a prouvé que nous en étions capables, a poursuivi le capitaine des Rouge et Blanc.
La tendance s’est poursuivie au retour des vestiaires. Brest a étouffé son adversaire, l’a privé de ballon : 66,2% de possession durant le premier quart d’heure. «C’est de l’engagement, de l’attitude, d’être proche de l’adversaire, de le mettre sous pression», explique Éric Roy. Quand vous avez de gros joueurs face à vous et que vous leur laissez moins de temps pour souffler, vous pouvez réussir à inverser le rapport de force. »
« En seconde période, Marco n’a pas beaucoup d’arrêts à faire »
Quarante minutes après que le tir de Wirtz ait été bloqué par Bizot, les hommes d’Alonso ont finalement fait appel à nouveau au gardien néerlandais, avec une tête anodine de Tah (69e). « En seconde période, c’était plutôt maîtrisé, analyse Chardonnet. Le Bayer ne fait pas grand chose, Marco n’a pas beaucoup d’arrêts à faire et on a des situations à la fin. »
« On aurait même pu gagner », ajoute Romain Del Castillo. Nous avons pu faire de belles choses, c’est donc un bon point. » L’action de Mama Baldé (87′), laisserait même quelques regrets aux Brestois de ne pas inscrire leur nom dans la liste des tombeurs de « l’ex-invincible » Leverkusen.