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Une nouvelle étape est franchie dans le rachat d’un ancien site industriel par la Région Occitanie

La Région Occitanie a signé le 10 avril le compromis de vente pour le rachat de l’ancien site SAM situé à Viviez dans l’Aveyron. Dans quelques semaines, l’acquisition sera officielle. Après le licenciement de plus de 300 salariés et 3 ans de fermeture, un vent d’espoir souffle sur le bassin de Decazeville.

Annoncé à plusieurs reprises par la Présidente de Région, Carole Delga, le rachat du site de l’ancienne usine SAM à Viviez (Société Aveyronnaise de Métallurgie) devrait être effectif dans les prochaines semaines. Travail et engagement depuis plusieurs mois, aux côtés de l’Etat, des collectivités territoriales et des représentants du personnel. La candidature a également été sélectionnée dans le cadre de l’appel à projets « Sites France 2030 ».

La Région avait déjà acquis plusieurs outils de production (fours de fusion, une dizaine de ponts roulants, systèmes de refroidissement…) en 2023. Cette fois, c’est bien le site dans son ensemble qui appartiendra donc à la communauté. La présidente de la Région, Carole Delga, l’avait annoncé en janvier 2024, après plusieurs mois de difficultés judiciaires à surmonter. « Mon engagement pour l’avenir du bassin de Decazeville reste intact. Je suis convaincu qu’un avenir industriel est possible. C’est pourquoi nous n’avons jamais cessé de nous battre et continuons d’investir sur ce territoire, afin d’accompagner la diversification des activités économiques. La signature du compromis de vente pour le rachat de l’ancien site industriel est une étape importante qui s’inscrit dans notre volonté de réindustrialiser le pays. »

Pour le compte de la Région Occitanie, l’Agence Régionale de Développement Construction (ARAC) a signé le 10 avril le compromis de vente qui aura lieu dans le courant du mois de mai.

Un souffle d’espoir pour le bassin de Decazeville avec une potentielle réindustrialisation du site fermé il y a trois ans. Plus de 330 salariés ont été licenciés. Autrefois censée poursuivre l’activité de fonderie, la société lotoise MH Industries s’est finalement désistée. « Je pense tout d’abord aux salariés de SAM et à leurs représentants qui se sont battus avec courage, honneur et détermination, sans jamais baisser les bras, pour sauver leur usine et leurs emplois »a déclaré Carole Delga.

Une fois l’acquisition finalisée, AD’OCC et Business France commercialiseront le site pour permettre aux entreprises de réinvestir les locaux et de préserver le tissu industriel du bassin. Le communiqué de la Région Occitanie apporte des précisions. « Dans cette optique, des discussions ont déjà été engagées avec des entreprises de la Mecanic Valley à la recherche de terrains pour développer leurs activités, avec des startups à fort potentiel industriel qui recherchent des sites pour industrialiser leurs solutions. Un travail sera également mené au niveau international avec l’aide de Business France et de cabinets professionnels pour sourcer les industriels à la recherche de sites d’implantation dans le Sud-Ouest de l’Europe.

Autre bonne nouvelle, l’État apportera son aide via l’opération « Sites France 2030 ». La fonderie vient d’être sélectionnée par le gouvernement parmi les 55 sites industriels « clés en main » dévoilés mardi 16 avril. Une carte caractéristiques 54 milliards d’euros déployés sur cinq ans pour développer la compétitivité industrielle et les technologies du futur, la moitié des financements est destinée aux acteurs émergents, et l’autre partie aux actions de décarbonation. Le dossier de l’ancienne usine SAM se positionne pour 2027-2030.

5 autres sites ont été sélectionnés en Occitanie :

  • l’ancienne friche d’Arcelor Mittal reclassée en pôle industriel à Laudrun-L’Ardoise (Gard)
  • le site Pyrénia à Ossun (Haute-Pyrénées)
  • le site Gabriélat 2 à Pamiers (Ariège)
  • le site Mazeran Genvia Béziers (Gard)
  • le site des Portes du Tarn à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn)

La SAM a fermé ses portes en décembre 2021 et les machines ont été vendues aux enchères. Pendant plus de 150 jours, les salariés se relayeront jour et nuit pour occuper et tenter de sauver leur usine et ses installations industrielles. Un combat exemplaire largement médiatisé en pleine campagne pour la présidentielle. Mais au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron, les ouvriers ont décidé de quitter l’usine.

Lundi 25 avril vers midi, la sirène de la fonderie SAM a retenti pour la dernière fois. « Le 25 avril, les liquidateurs ont convenu que les usines, les machines et le bureau d’études de SAM ne seraient pas vendus au coup par coup », se félicite David Gistau, secrétaire départemental de la CGT. Ils ont signé une convention en ce sens avec l’Etat, la Région Occitanie et d’autres collectivités territoriales. »

Un combat emblématique, marquant pour les esprits. Durant ces longs mois de combats, la mobilisation n’a pas failli, avec le soutien des habitants très présents lors des nombreux rassemblements.

Un an après le début de l’occupation de l’usine, que sont devenus les salariés ? Reportage de France 3 Quercy-Rouergue (Occitanie) en 2022 : Rouzane Avanissian, Clément Alet, Luc Tazelmati.




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Que sont devenus les salariés de la Société Aveyronnaise de Métallurgie un an après le début de l’occupation de leur usine ?



©FTV

Fin 2022, 283 salariés ont saisi les prud’hommes Aveyron pour le versement d’une indemnisation à la hauteur du préjudice subi. Là aussi, le combat s’annonce long et difficile car chaque demande est examinée individuellement.

Le bassin de Decazeville est marqué par des décennies de désindustrialisation. Les mines ont fermé dans les années 1960, les hauts fourneaux vingt ans plus tard. Avec 333 salariés, SAM était le plus grand employeur privé du secteur industriel. Elle a été rachetée en 2017 par le géant chinois Jinjiang.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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