Un brancardier du Centre Hospitalier Loire Vendée Océan (CHLVO) de Challans (Vendée) a été placé en réanimation après avoir été violemment agressé par un individu aux urgences, samedi 6 avril 2024.
Une enquête pour violence contre le personnel médical
a été ouverte par le parquet des Sables-d’Olonne. L’hôpital a annoncé avoir porté plainte et s’être constitué partie civile. Un suspect en fuite est recherché.
Ce qui s’est passé ?
Samedi, en fin de matinée, juste avant la pause déjeuner, « Un monsieur est venu aux urgences pour une brûlure et certaines personnes ont trouvé que le traitement (médical) n’était pas assez rapide, se rapporte à laAFP Sylvain Batard, délégué syndical CFDT à l’hôpital de Challans. « Ils s’étaient agités et voulaient tout casser à l’entrée des urgences. Dans leur colère, un collègue qui passait faire sa pause sur le parking a été brutalement agressé. »
« Les coups ont été portés par un seul individu, présent aux urgences accompagné d’autres personnes », rapporte Gwenaëlle Cotto, procureure de la République des Sables-d’Olonne.
L’agresseur a pris la fuite avant l’arrivée des policiers, vingt minutes plus tard. Son identité est en cours de vérification. Il reste à ce moment « activement recherché » par les forces de l’ordre.
Quelles conséquences juridiques ?
Dès samedi après-midi, l’hôpital a porté plainte et s’est constitué partie civile.
a indiqué Cécilia Wahéo, directrice de la garderie de l’établissement. Nous suivrons de près toutes les étapes de l’enquête.
Toutes les vidéos des caméras de surveillance ont été remises à la police, afin que des éclaircissements puissent être apportés à ce sujet le plus rapidement possible
, a insisté le réalisateur. Dimanche 7 avril au matin, le brancardier a pu être entendu par la gendarmerie.
Quelles sont les conséquences en cas d’urgence ?
Le fonctionnement du service des urgences n’a pas été interrompu après l’attaque. Je salue la dignité et la solidarité des soignants qui ont continué à travailler malgré l’attentat pathétique qu’ils viennent de subir.
, souligne Alain Mezouari, président de la commission médicale du CHLVO. Une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place samedi.
Quelles réactions ?
Sur X (anciennement Twitter), le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a dénoncé un acte odieux et lâche.
Il précise : Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée
disant qu’il soutient le brancardier d’urgence grièvement blessé.
La direction de l’établissement dénonce un acte d’agression intolérable, innommable et inexcusable
. Notre mission est de soigner et soulager la souffrance, en aucun cas de subir la violence, quelle qu’elle soit.
indique Alain Mezouari.
Des propos repris par les déclarations de Cécilia Wahéo : C’est à la société dans son ensemble de respecter l’hôpital public, car pour soigner il faut de la sérénité et du calme.