Le rapport des administrateurs judiciaires en charge du dossier de redressement des Girondins, déposé lundi à la veille de l’audience mardi devant le tribunal de commerce de Bordeaux, le confirme. Il manque, comme L’équipe a annoncé le week-end dernier, au moins 3,6 millions d’euros pour financer le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévu pour assainir les finances du club et dont le coût a été estimé à 8 millions d’euros. Le 17 septembre, le tribunal de commerce de Bordeaux a validé la poursuite du redressement judiciaire, lancé le 30 juillet.
Si Gérard Lopez, le propriétaire, a mis de l’argent (10 M€) pour financer la saison de Nationale 2, la trésorerie du club est toujours en difficulté. Dans ses prévisions, l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois aurait omis les sommes dues aux salariés licenciés au titre du PSE dépassant les plafonds garantis par l’AGS, le système de garantie des salaires. Cela représente 3,6 millions d’euros auxquels s’ajoutent les salaires d’octobre non budgétisés suite au retard du lancement du PSE.
Les 3,6 millions ne seraient toujours pas au rendez-vous, même si les comptes des Girondins affichent un solde de 3 millions d’euros, ce qui correspond à ce qui est nécessaire pour terminer la saison. S’ils servent à financer le PSE, il manquera dans quelques semaines le montant budgétisé pour réaliser cet exercice en plus du reste du PSE.
Le club a travaillé ces dernières heures sur des solutions qu’il a transmises au Tribunal. Dans le cadre du transfert de Jules Koundé du FC Séville au FC Barcelone pour 50 M€ en 2022, Bordeaux espère empocher une plus-value à la revente. Bordeaux pourrait empocher 1 million d’euros, mais en 2022 dans un entretien avec Sud-OuestLopez a annoncé que le montant avait été transféré à ses ex-créanciers King Street et Fortress.
Il a également été décidé d’anticiper le paiement du solde du transfert du Géorgien Zuriko Davitashvili vers Saint-Étienne via le système d’affacturage. Une banque, contre une certaine commission, lui versera 900 000 euros. Le club devrait pouvoir récupérer 2 M€ sur les 3,6 M€ nécessaires avec ces deux opérations. Lopez devra financer le reste.
Compte tenu de ces éléments, le Tribunal de Commerce ne pourrait se prononcer et convoquer une nouvelle audience fin novembre début décembre, une fois le PSE exécuté afin de vérifier si les sommes promises sont bien là.