L’enquête, qui a porté sur les politiques de rémunération de 856 entreprises françaises différentes, révèle que le budget consacré aux augmentations salariales en 2025 sera de 3%, contre 4,95% en 2023 et 4% en 2024, soit une baisse d’un point en 2025 par rapport à 2025. à cette année.
«Cependant, ce budget peut varier en fonction de la situation économique de chaque entreprise ainsi que du niveau des augmentations accordées au cours des deux années précédentes, dans un contexte inflationniste», précise Mercer dans son rapport. L’augmentation en question sera supérieure au niveau de l’inflation, qui est actuellement de 1,8%, ce qui est déjà un point positif pour Mercer.
La bonne nouvelle est que 100 % des entreprises interrogées, soit 856 au total, ont déclaré qu’elles mettraient effectivement en œuvre une augmentation en 2025. Cependant, la moitié ont déclaré que ces augmentations ne concerneraient qu’une partie des salariés. Ce taux pourrait toutefois augmenter, car 19% des sondés n’ont pas répondu à la question.
Quelle pourrait être la raison de cette baisse annoncée ?
Selon l’enquête Mercer, ce ralentissement s’explique en partie par la baisse de l’inflation, qui a atteint un niveau relativement faible par rapport à la période de la pandémie. » LE « Un niveau d’inflation modéré incite les entreprises à accorder des augmentations de salaire en fonction de la performance individuelle, de la grille salariale et de la compétitivité de l’entreprise sur le marché du travail, afin d’attirer et de retenir les talents des salariés, au détriment des augmentations collectives », précise Mercer dans son rapport. rapport.
Ainsi, en 2025, on parlera davantage d’augmentations de salaire individualisées, comme le confirme l’enquête People Base CBM. Cela révèle que 98,1% des entreprises interrogées ont indiqué qu’elles s’orientaient vers des augmentations de salaire individualisées plutôt que générales. Cette étude indique en revanche que l’augmentation moyenne des salaires sera de 2,43%, soit moins que les 3% annoncés par Mercer.
De plus, certaines entreprises envisagent de réduire leurs effectifs en raison des incertitudes économiques. Selon Mercer, 19,7% des entreprises prévoient d’embaucher de nouveaux salariés en 2025, contre 33,8% en 2023. En revanche, 9,4% envisagent de réduire leurs effectifs, contre 2,4% en 2024 et 7% en 2023.
L’autre point qui dissuade les entreprises d’augmenter leurs salaires concerne les négociations, qui s’avéreront relativement compliquées en 2025. Selon Cyrille Bellanger, directeur du Conseil en Rémunération chez Mercer France, « davantage d’entreprises ont choisi d’anticiper leurs négociations, soit 11 % d’entre elles en 2024 contre 8% en 2023 à fin octobre.