« Bonne chance » : un avion d’Air France survole l’Irak au moment des tirs de missiles iraniens vers Israël

La plupart des vols ont été détournés et pourtant : un avion d’Air France a survolé l’Irak. Selon nos confrères de LCIalors que l’Iran envoyait mardi dernier des salves de missiles vers Israël, un vol d’Air France survolait la zone.

Téhéran a répondu à Tel-Aviv après ses multiples frappes au Liban, qu’il soutient. 180 missiles balistiques avaient été dirigés vers Israël, dont la majorité ont été interceptés par son célèbre dôme de fer – un système de défense antiaérienne ultra sophistiqué.

Missiles visibles depuis l’avion

Selon les informations de nos confrères, le vol Air France AF662 Paris-Dubaï a débuté son survol de l’Irak mardi soir dernier. Le contrôleur aérien irakien a souhaité « bonne chance » à l’équipage, qui entamait ce passage à un moment plus que périlleux dans la zone sillonnée de missiles.

Les pilotes « j’ai vu les missiles depuis le cockpit ». Même si l’avion volait à une vitesse altitude inférieure que ces armes.

Air France n’aurait pas demandé à l’avion de modifier sa trajectoire, même si au même moment, un vol Paris-Bombay de la compagnie avait été détourné pour éviter tout danger pour les passagers.

Couloirs évités

Représentants élus de la CSSCT (Commission d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail), les commissaires de l’entreprise ont été informés et vont étudier cet incident. Air France assure que « le plus haut niveau de sécurité » est maintenu sur tous ses vols.

La compagnie aurait suspendu ses vols au-dessus de l’espace aérien irakien dès réception « information » suggérant que l’Iran attaquerait Israël, « sans attendre les informations irakiennes ». Reste à comprendre ce que faisait là cet avion le soir de l’attaque.

« Les avions de la compagnie évitaient déjà les espaces aériens israélien, libanais et iranien. Le survol de l’espace aérien irakien était limité à un couloir spécifique utilisé par toutes les compagnies aériennes », explique Air France à nos confrères.