« Bon, il va falloir faire du vélo… », le casse-tête des habitués du métro parisien avec la fermeture de la station « Concorde »

A partir de vendredi, la ligne 12 s’arrêtera sous la place de la Concorde, au centre de la capitale. La fédération des usagers d’Île-de-France craint des embouteillages dus aux liaisons habituellement chargées.

Si vous habitez en Île-de-France, gare aux perturbations sur le plan des transports à l’approche des Jeux Olympiques. Trois axes majeurs de Paris seront progressivement fermés à la circulation à partir du vendredi 17 mai : l’axe nord-sud de la place de la Concorde, le pont Alexandre III et l’avenue Gallieni, qui mène notamment au cœur des Invalides. Et c’est aussi particulièrement le cas au Concorde, au centre de Paris, le futur site de compétition.

La station de métro sous l’obélisque devra fermer dans un mois. Et dès vendredi matin, la ligne 12, qui permet de traverser la capitale du nord au sud, ne s’y arrête plus. Mais certains utilisateurs ne le savent pas.

Lucie, bien qu’utilisatrice régulière de la ligne, n’a même pas pris le temps de lire le panneau juste au-dessus d’elle. « Période de fermeture du 17 mai au 21 septembre… Ok, il va falloir faire du vélo », sourit la jeune femme. La station Concorde se trouve en contrebas du futur site olympique du BMX, du skateboard et du breakdance.

Là-haut, les travaux s’intensifient pour finaliser les tribunes, afin que sous terre, la 12, l’une des trois lignes de métro qui y passent, ne puisse plus s’arrêter. Baptiste doit bouleverser ses plans.« Il va falloir que je trouve une solution alternative, j’imagine la ligne 8. Mais c’est assez fréquenté matin et soir, donc clairement, je ne pense pas que ça va être de la tarte… »

La fédération des usagers d’Île-de-France (Fnaut) regrette un système trop contraignant. D’autant que dans un mois, le périmètre de sécurité va s’élargir : la gare entière fermera ses portes. « C’est pénalisant car cela va non seulement empêcher l’accès à la station depuis la surface ou la sortie, mais surtout parce que les liaisons sont très importantes en termes de flux », déplore Michel Babut, vice-président de la Fnaut-Île de France.

Et pour ceux qui envisageaient de recourir aux bus, une vingtaine de lignes sont détournées. La RATP affirme suivre les directives de la préfecture de police. Et il faudra attendre que le site olympique soit complètement démantelé pour que la circulation redevienne normale dans le secteur Concorde, le 22 septembre.