Bon. Ce gros avion a laissé tourner ses moteurs pendant plus d’une heure : « C’est inacceptable »
Par
Manon Reinhardt
Publié le
Voir mon actualité
L’impressionnant Boeing était de retour, ce samedi 25 mai 2024. L’avion appartenant au gouvernement de Bahreïn a effectué une nouvelle escale sur le tarmac de l’aéroport Nice Côte d’Azur (Alpes-Maritimes), cinq jours après un premier passage remarqué.
De passage un peu plus d’une heure dans la capitale azuréenne, il est resté moteurs en marche sur le parking du terminal 1. Cela n’est pas passé inaperçu auprès de certains Niçois, qui dénoncent les nuisances.
«Nous avons trouvé cela inacceptable»
Surprise ce week-end : l’imposant Boeing 747 du roi de Bahreïn a heurté, pour la deuxième fois cette semaine, le tarmac de l’aéroport de Nice. Cette fois pour une escale, qui n’a duré qu’une heure. Et certains l’ont remarqué.
Pour cause : le mastodonte a laissé tourner ses moteurs tout le temps qu’il a été garé devant le Terminal 1. Patricia participait à un cours de Qi Gong au Musée des Arts Asiatiques, situé sur la Promenade des Anglais et se disait dérangée.
« Je suis arrivé à 10h27 et je suis reparti à 11h40, les moteurs étaient toujours allumé donc resté allumé au moins 1h10, voire sûrement plus», dénonce cette Niçoise. « Nous avons trouvé cela inacceptable, pourquoi les moteurs tournaient-ils en continu, alors qu’on nous dit d’économiser de l’argent, d’être écologistes ? », interroge-t-elle.
L’aéroport met en place « une politique drastique »
Contacté par actualités NiceAymeric Staub, porte-parole de la deuxième plateforme aéroportuaire de France, confirme que l’avion royal de Bahreïn était bien sur le tarmac ce samedi et apporte quelques explications.
Sur le protocole qui permet de réduire les nuisances sonores, « nous avons mis en place une politique drastique visant à limiter au maximum l’utilisation des moteurs auxiliaires d’avions », assure-t-il. Notamment avec l’installation de « pop-outs », ou bornes électriques sur lesquelles se branchent les avions pour préparer leur vol.
Depuis 2016, ces installations sont situées dans le « parking de l’aviation générale le plus proche de la Promenade des Anglais ».
Oui, le Boeing pourrait laisser tourner ses moteurs
Par conséquent, les appareils « doivent éteindre leurs moteurs » depuis la fin du débarquement et leur arrivée, où ils sont remorqués jusqu’à leur emplacement afin qu’ils n’utilisent pas leurs moteurs. Aussi, sur ce parking spécifique (appelé zone Kilo), l’utilisation des moteurs a été réduite à 10 minutes maximum avant de décoller.
Mais le Boeing 747 n’était pas soumis aux mêmes règles. En effet, ce samedi, « l’avion n’était pas stationné dans la zone de Kilo, mais en escale devant le terminal 1, plus éloigné des riverains ».
Dans ce cas, la règle est une limitation de l’utilisation de l’APU qui varie en fonction du tonnage de l’avion. S’il est inférieur à 140 tonnes, c’est 15 minutes après l’arrivée et 30 minutes avant le départ. S’il fait plus (comme le Boeing 747), c’est 30 minutes après l’arrivée et 30 minutes avant le départ.
« Une heure de stress »
C’est ainsi que l’impressionnant Boeing a pu, « de manière tout à fait exceptionnelle », entretenir ses moteurs pendant son escale d’une heure, respecter la législation en vigueur.
Patricia a tout de même voulu « marquer (son) mécontentement », estimant que sa séance de Qigong aurait dû être « agréable et relaxante », mais elle s’est malheureusement transformée en « une heure de stress ».
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.