Les clients du Boeing 777-9 risquent de devoir patienter encore un peu. L’avionneur américain a dû interrompre, une nouvelle fois, les vols d’essai de son nouveau gros-porteur long-courrier, après la découverte, ce week-end, d’une faiblesse structurelle sur l’une des pièces critiques de fixation du moteur. De quoi retarder encore un peu la certification du dernier modèle de Boeing, qui accuse déjà cinq ans de retard, et provoquer quelques cheveux gris supplémentaires à sa nouvelle patronne, Kelly Ortberg.
L’information, révélée par le site spécialisé américain « The Air Current », a été confirmée lundi soir par Boeing, sans plus de précisions concernant le niveau de gravité du problème ou la durée de l’interruption des vols. Seule certitude : les trois appareils dédiés aux vols de certification ont tous été cloués au sol, après la découverte sur les trois appareils de microfissures sur les « thrust links ». Il s’agit d’une sorte de barre en titane – il y en a deux par moteur – destinée à transférer de l’avant vers l’arrière, une partie des contraintes mécaniques produites par la poussée du moteur. Une pièce donc critique pour la sécurité.