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Boeing risque la reprise des poursuites après violation d’un accord

Boeing : le ministère américain de la Justice décidera le 7 juillet 2024 si l’avionneur sera poursuivi ou non

L’accord de 2,5 milliards de dollars signé en janvier 2021 par Boeing comprenait des engagements spécifiques pour éviter des poursuites pour fraude, liée à la dissimulation d’informations lors de la certification du 737 MAX. Ces deux catastrophes aériennes ont coûté la vie à 346 personnes et les enquêtes ultérieures ont mis en évidence un manque de transparence de la part de Boeing concernant les systèmes de commandes de vol des avions. Cependant, selon Glenn Leon, de la division anti-fraude du ministère américain de la Justice, Boeing n’a pas respecté les termes de l’accord, notamment en ne mettant pas en œuvre un programme solide pour détecter et prévenir les violations des lois anti-criminelles. fraude.

En réponse, Boeing a nié ces allégations, affirmant qu’il respectait les termes de l’accord et s’engageait à collaborer de manière transparente avec les autorités. L’entreprise doit répondre formellement aux accusations d’ici le 13 juin 2024, tandis que le ministère de la Justice étudie les options disponibles, notamment la reprise des procédures judiciaires, avec une décision attendue d’ici le 7 juillet 2024.

Sécurité des avions : la pression monte sur Boeing

Cette situation intervient dans un contexte déjà difficile pour Boeing, confronté à de multiples problèmes de production et à des interrogations sur la fiabilité de ses avions. Le cas du porte-casquette perdu par un 737 MAX d’Alaska Airlines le 5 janvier 2024 a notamment suscité des inquiétudes sur la qualité de fabrication. Les incidents ont donné lieu à des examens internes chez Boeing et ont attiré l’attention sur les pratiques de sécurité de l’entreprise.

Les familles des victimes de l’accident, représentées par l’avocat Paul Cassell, considèrent l’annonce du ministère comme une étape importante, mais insistent sur le fait que des mesures plus importantes sont nécessaires pour que Boeing soit pleinement responsable. La tension reste palpable, alors que Boeing et les autorités continuent de faire face à des turbulences juridiques et réglementaires, avec des enjeux élevés pour la sécurité des passagers et l’avenir de l’un des plus grands constructeurs aéronautiques au monde.


Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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