Le régulateur américain de l’aviation a ordonné une inspection « immédiate » de plusieurs modèles d’avions de la famille 737 aux États-Unis en raison d’un problème de fixation des générateurs d’oxygène.
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Comme embourbé dans les problèmes. Le géant de l’aviation Boeing vient de passer 48 heures difficiles supplémentaires dans une année déjà compliquée. Après avoir trouvé un accord dimanche 7 juillet avec le ministère américain de la Justice pour sa responsabilité dans deux crashs ayant fait plus de 300 morts en 2018 et 2019, la compagnie aérienne a vu l’autorité de l’aviation civile américaine lui demander une inspection « immédiat« des masques à oxygène dans 2 600 de ses appareils.
Concrètement, la directive de la FAA, l’agence qui supervise l’aviation civile aux Etats-Unis, concerne les générateurs d’oxygène des 2 612 Boeing 737 immatriculés dans le pays. Ces appareils – des équipements situés au-dessus des sièges avec éclairage, ventilation et d’où tombent les masques à oxygène en cas d’urgence – sont au nombre d’une soixantaine dans chaque avion et sont fixés par deux sangles chacun. Or, le problème vient d’un adhésif présent sur ces sangles, censées maintenir ces générateurs fixes. Dans certains cas, le« adhésif défectueux« Laissez-les bouger de 1,90 centimètre. Un mouvement suffisant pour les empêcher d’alimenter en oxygène les masques en cas d’urgence.
Selon le document publié par la FAA, tous les appareils de la famille 737 ne sont pas équipés de cette manière, mais par mesure de précaution, ils doivent tous être inspectés. Sont concernés : « certains Boeing 737-8, 9, -8200, -700, -800 et -900ER »c’est-à-dire les anciennes et les nouvelles générations.
L’avionneur a expliqué avoir fourni en juin aux compagnies aériennes des instructions pour vérifier ces sangles.Nous avons réappliqué l’adhésif d’origine pour toutes les nouvelles livraisons afin de garantir que les générateurs restent fermement en place comme prévu.« , a indiqué Boeing. Les compagnies aériennes ont désormais 150 jours pour inspecter les générateurs d’oxygène de ces avions immatriculés aux États-Unis, sans ordonner que les avions concernés soient cloués au sol entre-temps.
Les incidents – souvent médiatisés – s’accumulent pour le géant américain. Au début de l’année, la porte d’un 737 s’est séparée de l’appareil en plein vol. Le lancement de sa capsule spatiale et son retour sur Terre ont été reportés en raison de problèmes techniques et lundi 8 juillet, un 757 quittant Los Angeles a perdu un pneu au décollage…
Preuve de ce désenchantement, Boeing n’a reçu en mai que quatre commandes, aucune pour son 737, longtemps l’un des modèles les plus demandés. Son concurrent européen, Airbus, a vendu 27 appareils sur la même période.