Boeing accusé d'avoir violé un accord visant à éviter des poursuites pour deux crashs
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Boeing accusé d’avoir violé un accord visant à éviter des poursuites pour deux crashs

Boeing accusé d’avoir violé un accord visant à éviter des poursuites pour deux crashs

En pleine tourmente, c’est un nouveau caillou dans le sabot de Boeing. L’avionneur américain est accusé par le ministère américain de la Justice d’avoir violé certaines conditions d’un accord évitant des poursuites pénales.

L’accord en question est celui du 7 janvier 2021 conclu avec les autorités après deux crashs de son modèle 737 MAX, où 346 personnes sont mortes au total, en 2018 et 2019. A l’époque, Boeing avait payé un montant de 2,5 milliards. dollars pour éviter les poursuites, en reconnaissant la fraude.

Passible de poursuites

Désormais, « Boeing est passible de poursuites » dans cette affaire, écrit le ministère, étudiant la possibilité d’attaquer ou non la compagnie, en pleine tempête suite à de multiples accidents et dysfonctionnements de ses avions.

« Nous pensons avoir honoré les conditions de cet accord », a répondu l’avionneur, se disant prêt à répondre au dossier, géré par un juge fédéral du Texas. Les autorités américaines reprochent à Boeing de ne pas avoir « planifié, mis en œuvre et appliqué un programme de conformité et d’éthique » visant à respecter les lois nationales « dans l’ensemble de ses opérations ». Ils attendent une réponse d’ici le 13 juin.

C’est un « bon premier pas », mais « nous devons voir davantage d’actions de la part du ministère de la Justice pour demander des comptes à Boeing », a déclaré Paul Cassell, qui représente les familles des victimes, dans un communiqué.

De multiples accusations

Ce nouvel épisode arrive à un mauvais moment pour Boeing. Depuis l’année dernière, le constructeur connaît des problèmes de production liés à un mauvais contrôle qualité sur le 787 Dreamliner et le 737 MAX.

Ce même modèle de 737 MAX a encore fait la une des journaux lorsque, le 5 janvier, une porte s’est détachée d’un nouvel avion d’Alaska Airlines en plein vol. Une enquête pénale a été ouverte après cet incident, qui a entraîné le départ de plusieurs poids lourds de l’entreprise, dont Dave Calhoun, son patron, ainsi que la limitation de la production de l’avion. Le titre a chuté de 28% depuis le début de l’année, l’une des pires performances du Dow Jones.

Plusieurs lanceurs d’alerte ont depuis témoigné devant le Congrès pour prévenir de « graves problèmes » de production. Or, c’est le régulateur américain de l’aviation civile, la FAA, qui est lui-même pointé du doigt dans cette affaire pour n’avoir pas été suffisamment vigilant. Les sénateurs demandent à l’autorité de régulation d’être « responsable ».

Avec l’AFP et Bloomberg

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