Bob Dylan en jeune homme à la Seine musicale
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Bob Dylan en jeune homme à la Seine musicale

Bob Dylan en jeune homme à la Seine musicale

NOUS Y ÉTONS – La légende américaine de 83 ans a donné jeudi soir le premier de deux concerts dans la salle francilienne.

« DONC, Dylan comment c’était ? L’expression circule généralement beaucoup après les concerts que Bob Dylan donne dans notre pays. Et l’incrédulité peut être vue sur les visages de ceux à qui on dit : « C’était super, merci d’avoir demandé. » Ceux qui savent savent qu’il y a toujours un moment magique lors d’un concert d’octogénaire. Un moment où l’on bascule dans l’extraordinaire.

Jeudi soir, c’était sa réinterprétation de Rangée de désolation. La chanson est l’une des dix plus belles écrites par son auteur, donc l’une des plus belles de l’histoire de la musique américaine. Sorti en 1965, il fait partie de l’album L’autoroute 61 revisitéeclassique parmi les classiques. Mais ce que Dylan en fait, 60 ans plus tard, est vraiment étonnant. Avec le concours actif de Jim Keltner. Cette légende vivante de la batterie rock a joué avec Dylan, Neil Young, John Lennon, Eric Clapton, George Harrison, Ry Cooder, Randy Newman. Sur Rangée de désolationKeltner a complètement réinventé le rythme, construisant une cadence proche de Osez Joséphine de Bashung, l’homme qui chantait « C’est la faute de Dylan. » La présence de ce batteur légendaire aux côtés de Dylan n’était pas la moindre des bonnes nouvelles de ce concert, qui faisait la part belle à Des manières rudes et tapageuses, dernier album en date du Nobel, avec 9 titres sur 10.

Mais le concert a commencé avec Tout au long de la Tour de Garde, écrit par Dylan en 1967 et immortalisé par Hendrix l’année suivante. Ce n’est pas moi bébé Et C’est fini maintenant, Baby Blue, ont légèrement élargi le bataillon classique du répertoire dylanien, qui rechigne à jouer des juke-box live, et c’est tant mieux. Notoirement taciturne, Dylan l’a remercié à deux reprises, et son enthousiasme à monter sur scène faisait plaisir à voir. On pensait parfois à Killer Jerry Lee Lewis pour sa façon de tourmenter le piano, et chacune de ses interventions à l’harmonica était pertinente. La voix était là aussi. Si le groupe a peiné dans la première partie, avec un mauvais équilibre entre les deux guitares, le concert de deux heures sans interruption a atteint son rythme de croisière à mi-parcours. Une version échevelée de Clé Ouest était un autre petit miracle d’une soirée inoubliable.

Quitter la version mobile