DÉCRYPTION – La victime avait reçu sur son téléphone portable un appel du numéro de son conseiller bancaire.
Cette décision judiciaire peut-elle créer un précédent ? La Cour de cassation vient de donner raison à une victime de « usurpation d’identité »cette arnaque aux faux conseillers bancaires, par laquelle un client d’une banque est incité à effectuer ou valider des virements qui s’avèrent ensuite frauduleux. Le tribunal a condamné mercredi BNP Paribas à rembourser à la partie lésée les 54 500 euros volés et à lui verser 3 000 euros.
L’histoire remonte au 29 mai 2019. Ce jour-là, la victime de l’arnaque recevait un appel sur son portable du numéro de son conseiller BNP Paribas. A l’autre bout du fil, une personne se faisant passer pour l’assistante du banquier lui demande d’ajouter, grâce à ses données personnelles de sécurité, cinq personnes à la liste des destinataires de son virement. Mais quelques jours plus tard, le client se rendra compte « que plusieurs virements frauduleux » ont été réalisés pour un montant de 54 500 euros…