BMW Z3 6 cylindres, look et son d’enfer, à partir de 10 000 €
Les objets de collection sont des voitures particulièrement intéressantes, donc dignes d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent néanmoins en quantité définie, soit parce que le constructeur l’a décidé, soit parce que leur production a été arrêtée. Ensuite, elles bénéficient de particularités qui les rendent particulièrement désirables : un moteur, un châssis, un design ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !
Sous sa ligne presque caricaturaleun peu à la manière de Tex Avery, la BMW Z3 ne cachait au départ que quelques 4 cylindres peu appétissants. Le roadster allemand prend toute sa dimension avec les 6 cylindres sont apparus en 1996qui l’a fait entrer dans un autre monde de performances et de musique. Rouler cheveux au vent un soir d’été, bercé par le grondement d’un 6 cylindres en ligne bavarois, c’est le top. D’autant que grâce à sa simplicité et sa relative légèreté, la Z3 délivre de bonnes sensations dynamiques, sans chercher à vous isoler de la route. Sa boîte manuelle vous connecte encore plus à sa mécanique, et elle ne coûte pas très cher. Des cabriolets simples, abordables et sans chichis comme ça, équipés d’un beau moteur atmosphérique, ça n’existe plus !
Du plumage mais pas du tout de la chanson. Voilà comment on pourrait résumer le 4 cylindres BMW Z3, révélé en 1995. Soucieuse de s’attaquer à la Mazda MX-5, elle soignait son look et son prix, au détriment du moteur : les passionnés étaient frustrés ! Fabriquée aux USA à Spartanburg, la Z3 se contente de 4 cylindres 1,8 l de 115 ch et 1,9 l de 140 ch à peine suffisants, mais connaît néanmoins un beau succès.
Pour renforcer cela, elle a adopté fin 1996 une mécanique à la hauteur de ce que suggérait sa ligne extraordinaire, due à Jogi Nagashima, plus tard auteur de la Série 3 E90. Sous le capot glisse l’excellent 6 cylindres en ligne de 2,8 ldéjà la réussite de la 328i E36. Equipée d’un calage variable des arbres à cames, elle développe 192 ch, ce qui, associé au poids raisonnable de 1 300 kg, donne d’excellentes performances : 218 km/h en vitesse de pointe (c’est dans la moyenne, sauf si l’on considère le Cx carrément mauvais de 0,42), mais surtout 0 à 100 km/h en 7,1 s et 1 000 m DA en 27,5 s.
Les Mercedes SLK 230 et Porsche Boxster n’ont qu’à bien se tenir ! Et ce, même si le roadster BMW se contente toujours de la ancien essieu arrière à bras obliques hérité de la Série 3 E30… De série, la Z3 2.8 propose, divine surprise, un différentiel à glissement limité (associé au contrôle de traction électronique), la climatisation, l’ABS et deux airbags.
Quant au prix de 219 900 F (actuel 50 700 € selon l’INSEE), il est compétitif à comparer aux 242 800 F d’un SLK 230 et aux 278 000 F d’un Boxster. Fin 1997, le capot devient électrique, et en 1999, place au lifting. Si l’extérieur évolue peu, sous le capot, l’offre 6 cylindres s’élargit. Un 2,0 l de 150 ch est installé, qui passe à 2,2 l et 170 ch pour 2001, tandis que le 2,8 l devient un 3,0 l de 231 ch. Ce dernier bloc porte la Z3 à 240 km/h : il marche fortse rapprochant de la Z3 M. En 2002, la BMW prend sa retraite, produite à 279 273 exemplaires : un véritable succès !
Combien ça coûte?
Pour une Z3 2.8 en bon état, attendez-vous à 12 000 € à plus de 200 000 km, 15 000 € à 150 000 km et 18 000 € à moins de 100 000 km. En 2.0, les prix sont en moyenne 2 000 € moins chers, tandis que le 2.2 se situe entre le 2.0 et le 2.8. Quant au 3.0, il coûte environ 5 000 € de plus que le 2.8.
Quelle version choisir ?
Ils sont tous fortement recommandés, mais celui qui offre le meilleur rapport qualité/prix reste le 2.8.
Éditions de collection
Tous, à condition qu’ils soient en parfait état d’origine et à faible kilométrage. Le 3.0plus rares et plus rapides, seront les plus recherchés. Privilégiez les exemplaires en livrée légèrement d’origine et avec leur traçage.
À quoi faut-il faire attention ?
En utilisant orgues mécaniques éprouvéesle Z3 se révèle être haute fiabilitéquelle que soit sa motorisation. Le premier 6 cylindres 2.8 M52 notamment est très costaud. Sa variante TU dépolluée apparue fin 1998 est équipée de deux déphaseurs au lieu d’un (le système Double Vanos) ce qui a ses petits soucis à haut kilométrage. De légères fuites d’huile apparaissent également. Sur les blocs M54, l’utilisation de segments plus fins se traduit par une consommation d’huile légèrement supérieure à haut kilométrage, notamment sur le 2.2, tandis que le système de mise à l’air libre du carter d’huile nécessite un nettoyage. Rien de grave.
Pour le reste, la Z3 vieillit très bien et ne nécessite qu’une inspection standard. Le capot des premiers exemplaires n’est pas d’une qualité extraordinaire, tandis que les phares ont tendance à s’opacifier, mais rien de bien grave. Notez également une tendance des sièges à se desserrer sur leurs glissières. Bonne nouvelle, les pièces sont nombreuses et relativement peu coûteuses.
Sur la route
Très compact, le Z3 a néanmoins quelque chose à offrir une bonne position de conduite dans son habitacle simple et peu luxueux. Mais à l’époque, BMW soignait l’ergonomie. On est donc dans de très bonnes conditions pour réveiller le 2.8, qui ça a l’air délicieux. Ultra-souple et souple, ce bloc est plus coupleux que colérique, mais aime toujours monter en régime, où il récompense avec une musique savoureuse. De plus, il permet des accélérations très musclées et une reprise remarquable à tous les régimes. Elle justifie à elle seule l’achat de la voiture ! Quant à la boîte de vitesses, bien étagée et agréable à manier, elle renforce le grand plaisir de conduite.
Le châssis ? Il n’est pas mal du tout. La carrosserie est un peu molle, la direction manque un peu de précision, mais les trains roulants fonctionnent bien ensemble et, judicieusement équilibréLa Z3 se révèle à la fois saine et amusante, même si elle n’est pas un scalpel. Elle permet de belles séances de plaisir en travers, si l’on dispose d’un bon budget pneumatique, et son freinage s’annonce très correct. De plus, la suspension préserve un confort très honorable, ce qui ne rend que plus incongrue la capote trop simple et bruyante. Bref, on a ici un roadster très homogène et polyvalent, qui demandera une certaine dextérité sur le mouillé, certes, mais sachant descendre sous les 10 l/100 km en conduite tranquille.
L’alternative à Newtimer
BMW Z4 E85 23i – 30i (2009 – 2011)
Profonde évolution du Z4 E85, le Z4 E89 se distingue avant tout par son toit rigide rétractablece qui lui permet d’offrir tout le confort d’un coupé en hiver. Au détriment du poids (1 400 kg minimum). Cela dit, elle reste la dernière Z4 à avoir bon vieux moteur 6 cylindres atmosphériqueun 2,5 l de 204 ch en 23i et un 3,0 de 258 ch en 30i, le bloc de l’excellente compacte 130i.
Les performances sont élevées (0 à 100 km/h en 6,6 s et 5,8 s respectivement), le plaisir est intense, la musique envoûtante et le châssis très sécurisant, plus que véritablement fun cela dit. Malheureusement, ces deux blocs respirant l’air libre disparaissent dès 2011 à l’occasion du restylage, les normes anti-CO2 étant passées par là. A partir de 15 000 €.
BMW Z3 2.8 (1997), fiche technique
- Moteur : 6 cylindres en ligne, 2 793 cm3
- Alimentation : injection électronique
- Suspension : jambes de force McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre anti-roulis (avant) ; barres obliques, ressorts hélicoïdaux, barre anti-roulis (arrière)
- Transmission : boîte manuelle à 5 rapports, propulsion arrière
- Puissance : 192 ch à 5 300 tr/min
- Couple : 275 Nm à 3 950 tr/min
- Poids : 1 300 kg
- Vitesse maximale : 223 km/h (données constructeur)
- 0 à 100 km/h : 7,1 s (données constructeur)
> Pour retrouver des annonces de BMW Z3 6 cylindres, rendez-vous sur le site de La Centrale.