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Blaise Matuidi lance Playse, une start-up qui veut intégrer « le cerveau » dans la formation des jeunes footballeurs

Blaise Matuidi lance Playse, une start-up qui veut intégrer « le cerveau » dans la formation des jeunes footballeurs

RAPPORTS – Ce mercredi, Blaise Matuidi était présent à Nanterre pour l’officialisation de sa nouvelle start-up, Playse, qui propose des formations de football innovantes pour les jeunes de 6 à 12 ans.

Un champion du monde qui veut révolutionner la formation des jeunes footballeurs. Ce mercredi après-midi, vers 14 heures, Blaise Matuidi se présente à Urban Soccer à Nanterre. Attendu par une quarantaine d’enfants, l’ancien joueur du PSG vient d’officialiser sa nouvelle start-up Playse. Celui-ci vise à proposer une formation de football selon une méthodologie innovante aux jeunes de 6 à 12 ans, encadrés par des entraîneurs qualifiés. La séance unique est fixée à 15 euros contre près de 50 euros pour l’abonnement mensuel.

Animé par l’envie de transmettre, celui qui a terminé sa carrière à l’Inter Miami lance la plateforme fin 2022 avec la promesse de proposer une formation complète, du contrôle du ballon à l’apprentissage cognitif. « Le contrôle du ballon est important, tout comme la perception et le positionnement sur le terrain. Je me souviens des paroles d’Arsène Wenger, qui disait souvent « Les meilleurs joueurs sont ceux qui savent où ils se trouvent et ce qu’ils vont faire avant même de recevoir le ballon. » C’est ce que je veux transmettre. justifie l’un des anciens protégés de Didier Deschamps chez les Bleus.

Capteurs de performance fixés aux genoux

Après le discours de Blaise Matuidi, les jeunes prennent place sur les quatre terrains réservés pour l’occasion par groupes de six à huit joueurs de leur âge. Capteurs de performance fixés aux genoux, ils travaillent des exercices de motricité puis commencent à toucher le ballon sous les conseils des coachs.

Sur un autre site, d’autres jeunes membres de Playse portent un cache-œil sur l’un de leurs yeux. « Il s’agit de renforcer la vision périphérique et d’obliger le petit à savoir utiliser un seul de ses yeux., explique Safwenne Bayoudh, coach depuis un an sur la plateforme. Des tablettes tactiles sont également fixées sur quatre supports à chaque coin du terrain. « Nous demanderons à l’enfant de nous donner une information en action, que ce soit une couleur ou un chiffre. Ils permettent de travailler la vision et d’assimiler des informations.il continue.

Blaise Matuidi avec les membres du projet et Kieran Gibbs (à gauche).
Pierrick Moniot

L’humain avant les données

Blaise Matuidi n’est pas seul pour l’événement. Il est accompagné de trois anciens footballeurs Sylvain Marvaux, Kieran Gibbs et Grégory Sertic, anciens de l’OM et des Girondins de Bordeaux. Ambassadeur du projet, il dit avoir apprécié « la possibilité d’établir une vraie relation humaine entre un entraîneur et ses joueurs » avec « l’apport technologique qui fait la différence ».

Cette dernière provient de capteurs de performances, fournis par la marque Barre de pied, qui entend « démocratiser les données pour tous les footballeurs ». Cet outil technologique permet de récolter de nombreuses données à l’aide de l’intelligence artificielle (kilomètres, parcours, intensités de course, ballons touchés, mouvements des jambes). « Nous ne sommes pas là pour les mesurer, c’est aussi pour améliorer notre formation. Par exemple, si un enfant utilise davantage sa jambe droite que sa jambe gauche, nous pourrons peut-être corriger cela pour préserver son équilibre.explique Safwenne.

Mais à cet âge, mettre autant l’accent sur la technologie peut poser question. Ne devrait-on pas laisser les enfants jouer tranquillement à leur football et le laisser se développer à leur rythme ? « À cet âge, ils aiment aussi comparer leurs performances et se comparer aux autres. Cela permet à l’entraîneur de voir également le développement de l’enfant.justifie Matuidi.

« Ce n’est pas parce qu’il y a ces capteurs, ces données technologiques que l’instinct ne peut pas parler. L’enfant peut aussi, grâce à cela, travailler ses faiblesses. continue Sertic. Ancien coéquipier de Blaise Matuidi à l’Inter Miami lors de la saison 2021-2022, Kieran Gibbs défend également cette position. « Les jeunes veulent aussi voir de quoi leur ami est capable et se mettre au défi pour y parvenir également. Il est préférable d’utiliser la technologie et les données dans le football plutôt que sur Playstation.il a lâché.

Ne tombez pas dans le projet Mbappé

Après avoir rempli leurs obligations médiatiques, les joueurs s’intègrent aux plus jeunes sur le terrain. La technique est toujours là pour les quatre anciens professionnels, qui ne boudent pas leur plaisir de frapper la balle. Même Blaise Matuidi reçoit les félicitations d’un des coachs pour une passe « bien appuyée ». Comme pour rappeler que les jeunes sont dans le même bateau qu’un champion du monde, lors d’un match de football. Quelques minutes plus tôt, Matuidi disait ne pas vouloir chercher le prochain Mbappé. « Nous ne cherchons pas à placer des joueurs professionnellement. Nous cherchons à optimiser leur développement. Chacun doit avoir la chance d’optimiser ses performances et de devenir la meilleure version de lui-même.

Présent pour observer son fils Nahel (7 ans), Siny Keita fait confiance à Playse depuis plus d’un an pour parfaire la formation de son enfant, déjà membre du club. « Ici, c’est vraiment dans le détail. Il existe une connexion entre les jambes et le cerveau., il dit. Conscient des polémiques, il explique «communiquer beaucoup avec les coachs et son fils pour qu’il garde les pieds sur terre sans briser son rêve. Matuidi a de nombreux atouts pour sa start-up naissante. Toujours entre Paris et Miami, il dit vouloir continuer à mettre en œuvre sa nouvelle méthode de coaching en France avant d’exporter Playse aux Etats-Unis, où le « football » est en plein essor, à deux ans du Mondial 2026. .

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