« Bizarre et embarrassant » : Simone Biles critique l’ambiance à l’Arena Bercy lors de la finale de la poutre aux JO
Pas de quatrième médaille d’or pour Simone Biles. Après avoir remporté le concours général individuel, le concours par équipes et le saut de cheval, l’Américaine a échoué à la poutre, terminant à la cinquième place après avoir perdu l’équilibre et être tombée au sol au début de son passage à la poutre.
Une immense déception pour l’emblématique gymnaste américaine qui a été surprise en conférence de presse par l’ambiance qui régnait au sein de l’Arena Bercy. Si elle a été, comme toujours, acclamée à son entrée dans la salle qui était pleine, c’est l’ambiance lors du passage des athlètes à la poutre, l’engin où elle est le moins à l’aise, qui l’a déconcertée. Elle n’a pas manqué de le faire savoir à la foule quelques instants après sa chute.
En effet, plusieurs spectateurs bien intentionnés ont tenté de faire taire les autres spectateurs, ainsi que les athlètes qui s’encourageaient, lors du passage des gymnastes à la poutre. « La finale à la poutre est toujours la plus stressante, mais généralement, on a de la musique ou un bruit de fond. Et honnêtement, on s’en sort mieux dans des environnements bruyants, car on a plus l’impression d’être à l’entraînement », a d’abord indiqué le septuple médaillé d’or olympique.
« Aujourd’hui, on pouvait entendre le téléphone sonner, le bruit des caméras, etc. Puis les gens ont commencé à applaudir et à faire plus de bruit, alors d’autres leur ont dit qu’ils devaient se taire parce qu’ils faisaient trop de bruit… c’était vraiment bizarre et agaçant », dit-elle.
« Une étrange finale de poutre »
Un sentiment partagé par d’autres athlètes qui devaient également s’élancer à la poutre, selon Simone Biles, qui a indiqué que les gymnastes ont tenté de régler le problème par elles-mêmes. « Nous avons demandé plusieurs fois si nous pouvions avoir de la musique ou un bruit de fond, donc je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé… Aucun d’entre nous n’a aimé. C’était une finale à la poutre étrange », a conclu la gymnaste de 27 ans, avec un léger goût d’amertume.
« Le public était formidable, à l’exception du Chut « à la poutre », a confirmé sa coach française Cécile Landi après la compétition.
« On sentait la tension dans la salle. La foule nous faisait taire parce que nous l’encourageions. Nous n’aimions pas trop ça parce que c’était très calme », a déclaré l’Américaine Sunisa Lee, l’une des quatre finalistes à avoir chuté de la poutre lors de cette finale. « J’adore entendre mes coéquipières m’encourager », a-t-elle déclaré.
« Il y avait beaucoup de silence dans la salle et c’était un peu plus stressant à cause de cela, mais c’était agréable parce que quand on a fini l’exercice c’était encore plus bruyant que d’habitude », a déclaré l’Italienne Alice d’Amato, médaillée d’or surprise de la discipline.
