Lun 23 sept 2024 ▪
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Le Bitcoin reprend de la hauteur et quatre facteurs nous permettent d’être très optimiste pour les mois à venir.
BlackRock toujours fan du bitcoin
Le plus grand fonds d’investissement au monde maintient le sentiment haussier. Son dernier rapport « Bitcoin : un outil de diversification unique » rappelle que le bitcoin a enregistré des performances nettement supérieures à celles de toutes les principales classes d’actifs au cours de sept des dix dernières années. Son rendement annualisé est de 100 % par an.
Et après un très bon millésime 2023 (+147%), le millésime 2024 du « Halving » s’annonce prometteur. Le BTC affiche une hausse de 56% depuis le 1er janvier.
Le rapport soutient que le bitcoin est une valeur refuge face aux événements géopolitiques perturbateurs. Cela est tout à fait approprié compte tenu du contexte actuel…
BlackRock estime que « Le Bitcoin, première alternative monétaire finie, décentralisée et sans état à être largement adoptée dans le monde entier, ne présente aucun risque de contrepartie, ne dépend d’aucun système centralisé et ne dépend pas du sort d’un pays particulier. »
Pour le fonds, la trajectoire d’adoption du bitcoin est liée aux inquiétudes croissantes concernant l’instabilité monétaire mondiale et les désaccords géopolitiques. L’hégémonie monétaire américaine sera un facteur majeur dans l’équation :
« Les inquiétudes croissantes aux États-Unis et à l’étranger concernant l’état des déficits et de la dette publique ont accru l’attrait des actifs de réserve alternatifs comme couverture potentielle contre d’éventuels revers du dollar. »
Le fonds estime que le bitcoin est « une technologie émergente qui en est encore à ses balbutiements et qui pourrait devenir une monnaie de paiement internationale ainsi qu’une réserve de valeur. »
Les banques veulent du bitcoin
La semaine dernière, la plus ancienne banque américaine, BNY Mellon, a obtenu une exemption aux règles meurtrières de la SEC (SAB 121) sur la garde des bitcoins. La fin de l’anathème bancaire est de bon augure pour les millions de particuliers qui, échaudés par des scandales comme celui de FTX, préfèrent attendre que leur banque le leur propose.
Pour Michael Saylor, les multinationales comme Google, Microsoft, Amazon ou Apple attendent également des grandes banques qu’elles puissent détenir des BTC pour le compte de leurs clients.
« Les multinationales n’adopteront pas le bitcoin comme actif de trésorerie tant qu’elles ne pourront pas transférer un milliard de dollars par mois à la City, à Bank of America ou à JP Morgan »dit-il à Saifedean Ammous.
Michael Saylor redéfinit la finance d’entreprise en montrant l’exemple à travers la trésorerie de sa société Microstrategy. Sa réflexion est la suivante :
« Meta est sur le point de racheter 55 milliards de dollars de ses actions. Et s’ils achetaient plutôt du bitcoin ? L’action devient alors un dérivé du bitcoin. Certains diront que les 55 milliards de dollars vont au bitcoin et sont retirés à la valeur de l’action de Meta. Mais ce n’est pas vrai. Les investisseurs professionnels se demanderont quel pourcentage de la valeur de l’action est adossé au bitcoin. Si Meta achète du bitcoin, sa capitalisation boursière augmentera probablement de 200 milliards de dollars.
Apple vaudrait mille milliards de dollars de plus si elle avait acheté pour 20 à 30 milliards de dollars de bitcoins par an au lieu de racheter ses actions. Elle achèterait un actif qui s’apprécie de plus de 40 % par an au lieu de -4 % par an pour les bons du Trésor (rendement réel négatif en raison de l’inflation). Cette stratégie donnerait un coup de pouce au S&P ainsi qu’au NASDAQ.
Carte Atout
L’élection présidentielle américaine de novembre pourrait être un autre catalyseur haussier. Geoff Kendrick, analyste chez Standard Chartered, prédit une « Le Bitcoin atteindra 200 000 dollars d’ici la fin de l’année prochaine, peu importe qui sera le prochain à la Maison Blanche » :
Comme Saylor, M. Kendrick s’attend à ce que l’arrivée des banques américaines marque un tournant. Il prédit que les ETF attireront à nouveau des capitaux substantiels après un été relativement calme.
Pour lui, une victoire de Trump serait le scénario le plus optimiste. En effet, rappelons que le candidat républicain a promis de créer une réserve stratégique de bitcoins à l’occasion de la conférence Bitcoin de Nashville.
En fait, il s’est surtout engagé à ne pas vendre les 200 000 BTC que le gouvernement américain détient déjà. Il a toutefois laissé entendre que le Trésor américain pourrait également en acheter davantage. La sénatrice Cynthia Lummis a préparé un projet de loi visant à acheter un million de bitcoins.
Il n’est pas certain que Cynthia Lummis parvienne à convaincre le Congrès américain, ni que Donald Trump l’emporte en novembre. Pourtant, que de chemin parcouru…
Comme l’a déclaré le PDG de Vaneck, « Si le bitcoin devient partie intégrante du système monétaire en tant que monnaie de réserve internationale, un seul BTC vaudra des millions. (…) Il dépassera les 350 000 dollars dès qu’il atteindra la moitié de la capitalisation de l’or. »
Les analystes de Vaneck estiment également qu’une victoire de la démocrate Kamala Harris pourrait finalement être positive pour le bitcoin en raison d’une politique plus inflationniste. Pour eux, les deux candidats à la présidentielle maintiendront probablement d’importants déficits budgétaires qui pourraient conduire à un nouvel assouplissement quantitatif (QE).
Presse à imprimer
En parlant de QE, la Fed vient de baisser son taux directeur de 0,50%. Il s’agit de la première baisse depuis 2020. Selon les projections de la banque centrale, les taux devraient baisser encore de 0,50% avant la fin de l’année. Et encore de 1% en 2025.
L’impact sur la création monétaire sera majeur. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, le coût de l’emprunt décourage les emprunteurs potentiels. La quantité de nouveaux prêts ne compense pas les remboursements, ce qui entraîne une réduction de la masse monétaire.
À l’inverse, la baisse des taux permet à une plus grande partie de la population d’emprunter, ce qui augmente la masse monétaire.
L’agrégat monétaire M2 mesure effectivement la quantité de monnaie liquide qui peut accroître la demande. Il constitue un bon indicateur pour anticiper l’inflation des prix à la consommation et des prix des actifs :
Le système fiduciaire est par définition une pyramide de Ponzi. Pour les raisons expliquées dans cet article, la quantité de monnaie doit constamment augmenter pour que le système puisse tenir.
Ce système n’est ni bon ni mauvais. Il faut simplement que la taille de l’économie augmente absolument pour que les salaires suivent et que le niveau de vie augmente. C’est-à-dire qu’il faut de l’énergie pour transformer la matière et la transporter jusqu’aux supermarchés.
Malheureusement, les ressources en combustibles fossiles bon marché s’épuisent, ce qui rend de plus en plus difficile de générer la croissance et la productivité nécessaires à l’augmentation des salaires.
Voici la tendance pour le vieux continent :
– Importations maximales d’énergie : 2007
-Poids maximum chargé dans les camions : 2007
-Nombre maximum de m2 construits par an : 2007
-Revenu disponible maximal : 2010
Que s’est-il passé en 2007 ? Le pic du pétrole conventionnel (celui qui est le moins cher à extraire du sol). En 2023, l’Union européenne a consommé 17 % d’énergie de moins qu’en 2006. D’où l’inflation qui commence sérieusement à ronger le vieux continent.
L’inflation à deux chiffres des deux dernières années nous rappelle qu’il ne faut pas laisser ses économies à la banque. Le bitcoin, une monnaie dont la quantité est fixe, est une bien meilleure réserve de valeur.
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Reportage sur Bitcoin, « la déesse de la sagesse, se nourrissant du feu de la vérité, devenant de manière exponentielle toujours plus intelligente, plus rapide et plus forte derrière un mur d’énergie cryptée ».
