Billets nommés et chants homophobes à l’ordre du jour de l’Autorité nationale du supportérisme
Un mois après sa « journée de travail » de rentrée, l’Autorité nationale du supportérisme (INS), qui regroupe différents acteurs (associations de supporters, dirigeants de ligues professionnelles, représentants de l’État, élus, personnalités qualifiées, etc.), doit se réunir encore, ce jeudi après-midi, au ministère des Sports. Avec un agenda modifié par les répercussions politiques des chants homophobes (contre l’OM) lancés par les ultras de la tribune d’Auteuil et repris par une partie des spectateurs au Parc des Princes, le 19 octobre, lors de PSG-Strasbourg (4-2 ), huit jours avant la Classique (remporté 3-0 par le PSG au Vélodrome, le 27 octobre).
A l’ordre du jour de cette réunion, qui doit également préparer la prochaine séance plénière de l’INS (prévue avant fin novembre) : « Mise en œuvre de l’obligation de mise en place d’une billetterie nominative, dématérialisée et infalsifiable » et le« application du protocole FIFA en cas de chants homophobes »selon nos informations. Deux demandes formulées par le ministre des Sports, Gil Avérous. Le 24 octobre, le successeur d’Amélie Oudéa-Castéra a indiqué, sur BFM TV, qu’il allait « signer une commande » avant le 31 décembre à « activer la billetterie nominative » pour l’OL, l’OM et le PSG, permettant d’identifier d’éventuels fauteurs de troubles.
« Notre volonté est d’individualiser les sanctions »
Cette billetterie nominative, déjà appliquée pour certains matches, sera par la suite étendue à d’autres clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. La mesure faisait déjà l’objet d’un arrêté ministériel du 3 mai. «relative aux billets d’accès sécurisés à certaines manifestations sportives exposées à un risque de fraude», un texte gouvernemental rédigé pour les Jeux Olympiques.
« Nous voulons éviter les sanctions collectives» a poursuivi Avérous la semaine dernière, à l’issue d’une réunion organisée au ministère de l’Intérieur, à laquelle ont notamment participé la FFF et la LFP. Notre volonté est d’individualiser les sanctions (…). Chaque spectateur doit disposer d’une place avec son nom afin que l’on puisse identifier d’où viennent les chants et les commentaires et identifier ceux qui font l’objet d’interdictions de stade. » A cette occasion, le ministre des Sports a également ajouté qu’il allait réunir l’INS « pour définir la mise en œuvre » de ces initiatives.
Gil Avérous avait également demandé « très concrètement d’appliquer strictement le protocole de la FIFA dès qu’il y a un chant homophobe »à savoir une gradation allant de « suspension du match » alors son « interruption » jusqu’à ce que le match soit déclaré perdu pour l’équipe qui reçoit.