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Billal Bennama, au nom du père

Billal Bennama, au nom du père
Le Français Billal Bennama (à gauche) et l'Ouzbékistanais Hasanboy Dusmatov lors de la finale de boxe des moins de 51 kg, jeudi 8 août à Rolland Garros, le 8 août 2024.

C’est Abibe, le frère de Billal Bennama, qui a passé l’appel dans la soirée du jeudi 8 août. Il a appelé Mohamed, le père de famille de six enfants, et lui a annoncé la nouvelle : le boxeur toulousain venait de remporter la médaille d’argent olympique dans la catégorie des moins de 51 kg, accédant à son premier podium olympique – il avait été éliminé dès son entrée en lice dans le tournoi des Jeux de Tokyo en 2021. L’or est revenu à Hasanboy Dusmatov, vainqueur aux points à l’unanimité des juges. Plus percutant dans ses attaques, l’Ouzbek a remporté son deuxième titre olympique.

Mohamed Bennama n’était pas dans les tribunes du court Philippe-Chatrier de Roland-Garros, transformé en ring après avoir accueilli les épreuves de tennis, ni même devant son écran de télévision, dans la maison familiale de Seilh (Haute-Garonne), près de Blagnac.

« Trop de stress », a-t-il ajouté. « Il est allé à Paris pour voir le huitième de finale de Billal, qui a gagné le premier tour mais perdu le deuxième. Tout s’est joué au dernier tour, c’était trop dur pour lui ».raconte Rim, l’une des quatre filles de la famille, qui a assisté aux combats suivants et coordonné le groupe réunissant la famille, l’oncle, les cousins, les amis proches, venus soutenir Billal, leurs tee-shirts arborant un dessin de leur champion, affectueusement surnommé « Billy the Kid ».

« Ma mère, je lui ai dit que je lui procurerais un billet pour qu’elle puisse venir me voir en finale, j’ai tenu ma promesse, Le boxeur de 26 ans s’est félicité après sa victoire du 2 août en demi-finale après un autre combat serré. Mon père, je dois m’occuper de lui, il est un peu vieux.

Jeudi soir, c’est pour cette figure tutélaire que Billal Bennama a eu ses premiers mots : « Je suis fier du chemin que j’ai accompli, je pense à toute ma famille, mais surtout à mon père, qui a tout donné pour moi. »

« Technique incroyable »

Ce père disponible est l’entraîneur de Billal depuis ses premiers pas dans la boxe à l’âge de 4 ans. Un entraîneur apparemment doué d’un profond talent pour transmettre sa passion du ring puisque, tandis que l’aînée brille aux Jeux Olympiques, Abibe tente une carrière dans la boxe professionnelle et Nim fait son chemin en équipe de France. Ses trois autres filles, Nadia, Shayma et Asma, ont en revanche raccroché les gants assez rapidement.

Mohamed Bennama aurait dû participer aux Jeux de 1984 si une blessure n’avait contrarié ce projet. Son fait d’armes particulier est d’avoir entraîné, entre 2000 et 2009, Mahyar Monshipour, champion du monde des super-coqs. Le Boxing Club de Blagnac, dans la banlieue de Toulouse, où Monshipour a parfois appris son métier, « C’était notre terrain de jeu « , se souvient Abibe.

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