Le Mondial de l’Automobile de Paris a fermé ses portes dimanche 20 octobre 2024. Ce fut un succès. Voici notre résumé de cette semaine animée pour le monde de la voiture électrique : des coups de coeur, mais aussi des flops.
En 2024, le Mondial de l’Automobile de Paris résiste avec brio à l’autophobie ambiante. Ceci, même si la taille et la durée du spectacle étaient réduites par rapport à ce que nous avons vécu par le passé. C’est ce que nous évoquions dans le dernier éditorial de la newsletter Watt Else, publié durant la semaine du salon. De nouveaux constructeurs ont rejoint les rangs des exposants. Et, au-delà même des stands des grands constructeurs, il y avait beaucoup à découvrir lors de cette Coupe du Monde. À la rédaction de Numerama, nous avons sélectionné nos coups de cœur de l’émission.
Cette année, les visiteurs ont également retrouvé le chemin du salon après une précédente édition mitigée. Des journalistes internationaux étaient présents pour couvrir l’événement jusqu’en Chine. La Coupe du monde de Paris a également réussi à attirer plus de 508 000 visiteurs sur 6 jours, du 14 au 20 octobre. Autant dire que les allées du salon étaient très remplies, il était même difficile de se faufiler sur certains stands en milieu de semaine. .
Nos 5 coups de cœur électriques au Mondial de Paris 2024
1. Microlino Spiaggina
Parce qu’un peu d’extravagance est parfois la bienvenue, l’un de nos premiers coups de coeur va au Microlino Spiaggina. Vous êtes nombreux à avoir craqué pour l’Ami Buggy, tandis que d’autres préfèrent le style rétro de la Moke. Microlino revient à la Coupe du monde de Paris 2024 avec sa vision du chariot de plage, la Spiaggina, qui permet de rouler cheveux au vent. Ces modèles seront livrés pour l’été prochain, en 2025. Reste que cette petite excentricité fait un peu mal au porte-monnaie, avec un tarif de 24 990 € pour la version L7e (avec permis B) équipée d’un accu 10,5. kWh, soit 177 km d’autonomie.
2. La Renault 4 e-tech
Le coup de cœur esthétique est un peu moins fort que pour la R5. Cependant, cette Renault 4 e-tech adopte un positionnement très astucieux en offrant plus d’espace à bord et dans le coffre. Renault continue de jouer à fond la carte du rétro, mais en vérité, ce qui est certainement le plus attendu désormais, c’est la Twingo pour 2026.
3. GAC Hyptec SSR
Parce que les voitures de sport font toujours battre le cœur un peu plus vite, cette supercar du constructeur chinois GAC avait sa place dans une sélection de favoris. Le design est accrocheur et l’intérieur est agréable à regarder. Les performances ne sont pas en reste avec plus de 1200 ch de puissance et un 0 à 100 km/h en moins de 2 secondes.
4. Citroën C5 Aircross Concept
Difficile de ne pas saluer l’audace de Citroën avec ce qui devrait préfigurer le prochain C5 Aircross. Le modèle sera disponible en version 100% électrique avec 680 km d’autonomie. A vrai dire, avec ce concept green et vibrant, Citroën ne fait pas les choses à moitié. Toutefois, si la partie avant du modèle est plutôt agréable, l’arrière risque d’être bien moins consensuel pour attirer la clientèle.
5. Alpin A390
Alpine parvient presque à nous faire oublier la taille XXL de son concept tant elle éblouit par son style extérieur et intérieur. Que deviendra-t-il une fois arrivé au stade du véhicule de production ? C’est la question qui nous taraude encore. Entre-temps, le concept a largement fait parler de lui sur le stand de la marque française : mission accomplie.
Outre quelques modèles accrocheurs, deux autres éléments sont à retenir de cette Coupe du Monde 2024 :
La place des quadricycles
Les quadricycles prennent de plus en plus de place sur ce salon automobile. Même si Citroën Ami et Mobilize Duo sont les plus médiatisés, Aixam, Ligier, Kilow, Eon motors, Microlino, Softcar, Pilotcar, Simplicar proposent également des alternatives aux voitures de plus en plus imposantes.
Les différentes expositions de la Coupe du Monde
En février dernier, au Salon de Genève, l’exposition d’une belle collection de voitures donnait l’impression de remplir un vide. Ce n’est pas le cas au Mondial de l’Automobile de Paris, qui a organisé plusieurs espaces dédiés à la culture automobile, nommés par exemple « Nous ne pouvons pas arrêter le progrès « , » L’usine électrique » Et » Culture populaire « .
Quels sont les échecs de la Coupe du monde parisienne ?
Il n’y a pas grand chose à redire sur ce show qui s’adapte pour continuer d’exister. Les critiques s’adressent plutôt aux marques qui ne jouent pas le jeu.
Il manquait certaines marques pour composer réellement un tableau des plus complets : les constructeurs japonais avec Toyota en tête, mais aussi Mercedes ou Porsche pour les Allemands. Les marques de luxe avaient déjà commencé à disparaître des éditions pré-covid. Malheureusement, il est peu probable de les voir exposer ailleurs qu’au Qatar, ils ne semblent plus intéressés à faire rêver le public.
Au contraire, les marques chinoises sont déjà prêtes à revenir dans deux ans. Il y en avait huit cette année : BYD, Leapmotor, Xpeng, Aito, GAC, Hongqi, Skyworth et Dongfeng Forthing. Cela aurait pu être sympa d’avoir une meilleure distribution, puisque six de ces huit marques étaient dans le même hall. Ils ont tous joué le jeu du spectacle, avec plus ou moins de succès pour transmettre l’intérêt du public pour leur marque.
Le plus gros bide concerne deux marques américaines, d’abord Tesla et son étrange design de salons. Tesla est là, mais sans faire le moindre effort pour créer un espace de marque. Le constructeur s’imagine sans doute disruptif, mais cette présentation donne plutôt l’impression d’être ultra-cheap… En revanche, sa voisine Cadillac a bien joué le jeu du spectacle avec un beau stand, mais a faibli en termes de communication. Nous avons reçu un communiqué truffé d’erreurs et aurions aimé glaner un peu plus d’informations sur le stand (les belles finitions, c’est bien, mais ce n’est pas tout).
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