«Bilan de fertilité» à 20, PMA… les annonces d’Emmanuel Macron pour relancer la natalité
Annoncé lors d’une conférence de presse le 16 janvier, ce plan contre l’infertilité doit s’articuler autour de la « prévention », du « parcours » et de la « recherche ».
Le président Emmanuel Macron annonce, dans un entretien ce mercredi 8 mai au magazine Elle, sa volonté de « générer une natalité dynamique » et promet d’améliorer l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA). Le président précise également son vaste plan contre l’infertilité qui débutera par un bilan complet pour toute personne autour de 20 ans.
Le chef de l’État a annoncé ce projet de relance de la natalité lors d’une conférence de presse le 16 janvier 2024. « Chaque femme doit disposer librement de son corps. Mais un chiffre me frappe : le taux de fécondité est de 1,8 et le taux de désir d’enfant de 2,3″, a-t-il déclaré au magazine féminin dans cette interview abordant plusieurs sujets considérés comme importants pour l’électorat féminin.
« Il ne faut pas culpabiliser ceux qui ne veulent pas avoir d’enfants, mais la mauvaise organisation de notre société ne doit pas empêcher les femmes et les familles d’avoir des enfants si elles le souhaitent. »
Une campagne pour l’autoconservation des ovocytes
Il a précisé que son plan de lutte contre l’infertilité s’articulerait autour de la « prévention », du « parcours » et de la « recherche ». Le chef de l’Etat a également rappelé les contours du futur congé de naissance qui « entrera en vigueur fin 2025 ». L’objectif : rémunérer les jeunes parents qui arrêtent ou réduisent leur activité pour s’occuper de leur enfant.
« Trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables pendant la première année de l’enfant et indemnisés à hauteur de 50% du salaire jusqu’au plafond de la Sécurité sociale (1900 euros) », précise-t-il. .
Il précise ainsi qu’un « bilan de fertilité », vers 20 ans, serait proposé à chacun et remboursé par l’assurance maladie afin d' »établir un bilan complet, spectrogramme, (ou) réserve ovarienne ».
« Nous allons organiser des campagnes en faveur de l’autoconservation des ovocytes pour les femmes qui souhaitent avoir des enfants plus tard », a-t-il également indiqué.
Pas en faveur de GPA
Pour réduire les délais d’attente pour accéder à une PMA – actuellement 16 à 24 mois -, Emmanuel Macron entend « ouvrir l’autoconservation des ovules aux centres privés » qui était « jusqu’ici réservée aux établissements hospitaliers ».
En revanche, le chef de l’Etat renouvelle dans cet entretien à Elle son opposition à la GPA (GPA). « Je le répète, je n’y suis pas favorable. Ce n’est pas compatible avec la dignité des femmes, c’est une forme de marchandisation de leur corps », insiste-t-il.
« Cela dit, je pense évidemment que les parents d’enfants nés par gestation pour autrui à l’étranger doivent être respectés et soutenus. Ce sont des familles aimantes », ajoute-t-il.
Sujet récurrent de discorde politique, GPA a refait l’actualité fin avril avec un tweet de Marion Maréchal. La tête de liste Reconquête aux élections européennes a réagi à l’annonce de la paternité du couturier Simon Porte Jacquemus et de son mari par un message demandant « où est la mère ? ».
« J’ai été choqué par la manière dont cette polémique est née, et par ce qu’elle dit sur l’homophobie de certains partis politiques français », a déclaré Emmanuel Macron.