Bilal Taghi, auteur du premier attentat jihadiste en détention, déchu de sa nationalité française
Le décret a été publié ce mercredi 7 août au Journal officiel. Bilal Taghi avait tenté d’assassiner deux surveillants de la prison d’Osny (Val-d’Oise) en septembre 2016.
L’auteur du premier attentat jihadiste en détention en France, Bilal Taghi, condamné en 2019 à 28 ans de prison pour avoir tenté d’assassiner deux surveillants de la prison d’Osny (Val-d’Oise), a été déchu de la nationalité française, selon un décret publié au Journal officiel mercredi 7 août.
« Par décret en date du 5 août 2024, après approbation du Conseil d’Etat, Monsieur Bilal TAGHI est déchu de sa nationalité française », précise le décret.
Tentative d’assassinat de deux gardiens de prison
Le 4 septembre 2016, cet homme de 32 ans, également de nationalité marocaine, avait tenté d’assassiner deux gardiens de la prison d’Osny avec un couteau de fabrication artisanale au nom de l’organisation terroriste Daesh, alors qu’il purgeait une peine de cinq ans de prison après un départ avorté vers la Syrie.
L’Ardennais, qui avait 24 ans au moment des faits, a immédiatement reconnu avoir voulu tuer un représentant de l’Etat français au nom de Daesh et a déclaré qu’il le referait s’il en avait « l’occasion », avant d’assurer avoir renoncé à l’idéologie mortifère de l’organisation terroriste Etat islamique lors de son procès.
Cette attaque, menée au cœur même d’une « unité dédiée » à la déradicalisation, a traumatisé l’administration pénitentiaire et entraîné des changements dans la gestion des détenus radicalisés en prison.
Elle a notamment accéléré la fin des cellules dédiées et la mise en place des « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER), destinés à repérer les signaux faibles et forts de radicalisation. Il en existe désormais six en France.